Les événements de la chute de la monarchie bavaroise
EN COURS DE REDACTION Les événements de la chute de la monarchie bavaroise
Alors que les événements se précipitent à Berlin et qu'une révolution est en marche afin de mettre à bas, la monarchie des Hohenzollern, chaque Prince, Duc ou Grands-Duc se réfugie dans ses états afin de sauver leur propre trône. Louis III de Bavière est à Munich.
Depuis janvier 1918, des troubles éclatent fréquemment dans la capitale du Royaume. Excédé par les appels à la grève du parti Social Democrate Independant (USPD), celle du 27 janvier menace de dégénérer en combats de rue. Le leader de l'USPD Kurt Eisner est arrêté dans un moment d'une frénésie antisémite.
Le 10 octobre 1918, la presse bavaroise se déchaîne contre le Kaiser accusé de tous les maux de l'Empire. Le ministre-Président Otto Ritter von Dandl (1868-1942, a succédé au Comte Hertling) réclame même ouvertement l'abdication de Guillaume II. Le 2 novembre, le Parti social-démocrate d'Allemagne (Sozialdemokratische Partei Deutschlands, SPD), les libéraux du Zentrum (Parti catholique) et L’Union Paysanne concluent un accord qui prevoit de faire la Bavière « l’état le plus libre et démocratique du Reich ». Un accord est signé afin que la monarchie soit préservée et le ministre-président maintenu à son poste. Le lendemain, l'USPD rassemble 10000 personnes à Munich qui se dirigent vers la prison de la capitale. Eisner est libéré et porté en triomphe. Le Palais royal est alors contraint de fermer ses portes afin d'éviter sa prise par les manifestants. Louis III a encore en mémoire ce qui s'est passé à Saint-Petersbourg en 1917. On crie "Vive la république ! ".
Le 7 novembre, c'est 150000 personnes, drapeaux rouges en tête qui sont dans les rues de Munich. La monarchie allemande vacille à Berlin et le SPD a décidé de rejoindre les révolutionnaires ainsi que l’Union Paysanne de Ludwig Gandorfer qui s'empare du dépot d’armes. Kurt Eisner met en place un Conseil d'ouvriers, de soldats et de paysans. La révolution bavaroise a débordé en Alsace. Des manifestations d'ouvriers ont éclaté à Strasbourg le 9 novembre. Le lendemain, ce sont des conseils révolutionnaires qui se forment en Alsace et en Lorraine. Des agents francophones du SPD se sont infiltrés en France et avec l'arrivée des marins alsaciens et de Moselle de Kiel tentent d'organiser une révolution ouvrière. On y proclame même un République d'Alsace.
A Munich, le même jour des affiches placardées annoncent la création d’un état libre et d’un république sociale et démocratique. Le soir après un entretien avec le ministre-président Dandl, Louis III quitte la capitale avec ses fils pour le château d’Anif au Tyrol où le lendemain le Roi signe la déclaration d'Anif (Anifer Erklärung) qui relâche les fonctionnaires et l'armée de leur prestation de serment. Il n'abdique pas cependant. Ce qui n'est pas de l'avis d'Eisner qui l'interprète comme tel et proclame la République. A la fois Président et ministre des Affaires étrangères, Kurt Eisner met en place son gouvernement où son parti prend le ministère du culte, des Finances laissant entre autre au SPD les ministère des Affaires sociales et de la Défense.
Einser ne fait pas d'interdire les autres partis de l'opposition et les monarchistes continuent de rejeter violemment ce gouvernement illégitime. Du Côté des républicains, c'est l'extrême-gauche marxiste qui s'agite et réclame un république de type soviétique. Mais le 25 novembre, le SPD claque la porte du gouvernement. c'est la confusion. Eisner a tenté de fédérer les états du Sud et refuse de reconnaître le gouvernement fédéral. On parle de sécession. Influencé par un conseiller du président américain Wilson, Eisner livre aux Alliés les preuves de l'implication du Reich dans le déclenchement de la guerre et de facto se retrouve minoritaire au gouvernement.
A Strasbourg, la révolution est aussi confuse qu'à Munich. Le 22 novembre , l'armée française a mis un terme à cette tentative de soviet dans sa région. Le 7 décembre (toujours), une mutinerie éclate à la base de Kiel conduite par l'anarchiste Rudolf Eglhofer force la démission du ministre de l'intérieur. Les plus radicaux de l'USPD se rallient aux militants du Parti communiste et fondent un mouvement spartakiste. Einser perd le soutien du Zentrum qui lui reproche de vouloir séparer l'église et l'état. Les monarchistes défilent dans les rues, l'état fédéral intervient et annonce la création d'une assemblée constituante malgré le refus d'Einser de la reconnaî.tre.