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Dynastie française qui régna à deux reprises sur la France avec [[Napoléon Ier]] de 1804 à 1815, [[Napoléon II]] (1815) et [[Napoléon III]] (1852 à 1870) également Président de la | [[Fichier:512px-Imperial Coat of Arms of France (1804-1815) svg.png|200px|thumb|left|Armoirie de la Famille impériale des Bonapartes]] | ||
Dynastie française qui régna à deux reprises sur la France avec [[Napoléon Ier]] de 1804 à 1815, [[Napoléon II]] (1815) et [[Napoléon III]] (1852 à 1870) également Président de la II<sup>e</sup> République française (Louis-Napoléon Bonaparte, de 1848 à 1852). | |||
L’histoire a nommé ces deux périodes le Premier empire (Napoléon Ier fut Empereur de la République) et le Second Empire (Napoléon III fut Empereur des français). | L’histoire a nommé ces deux périodes le Premier empire (Napoléon Ier fut Empereur de la République) et le Second Empire (Napoléon III fut Empereur des français). | ||
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Napoléon Ier adoptera l’aigle et les abeilles d’or comme symbolique de son règne. Ainsi, le décret du 10 juillet 1804 stipulera que les armes de l'Empereur sont : " d'azur à l'aigle à l'antique d'or, empiétant un foudre du même ". L’aigle, très différent des motifs de l'héraldique traditionnelle, s'inspire de la représentation (faussée ?) de la monarchie carolingienne. Confondues avec des cigales découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric Ier, Napoléon entendait se rattacher ainsi volontairement aux mérovingiens. Un semis d’abeilles d’or constella le costume de sacre de Napoléon Ier. | Napoléon Ier adoptera l’aigle et les abeilles d’or comme symbolique de son règne. Ainsi, le décret du 10 juillet 1804 stipulera que les armes de l'Empereur sont : " d'azur à l'aigle à l'antique d'or, empiétant un foudre du même ". L’aigle, très différent des motifs de l'héraldique traditionnelle, s'inspire de la représentation (faussée ?) de la monarchie carolingienne. Confondues avec des cigales découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric Ier, Napoléon entendait se rattacher ainsi volontairement aux mérovingiens. Un semis d’abeilles d’or constella le costume de sacre de Napoléon Ier. | ||
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Une symbolique reprise sous le Second Empire. | Une symbolique reprise sous le Second Empire. | ||
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Titulature adoptée avec l'accord de Napoléon III pour | Titulature adoptée avec l'accord de Napoléon III pour ne pas abandonner le prénom familial dynastique et qui soulignait sa qualité de premier prince du sang de l’Empire. | ||
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* La première querelle dynastique éclate après le décès tragique le 1er juin 1879 du Prince Louis- Napoléon IV en Afrique du Sud. Dans un codicille ajouté à son testament et daté du 26 février, le fils de Napoléon III désigne pour lui succéder le [[Prince Victor Napoléon]], son cousin de 17 ans et petit-fils de son grand-oncle, le roi Jérôme Bonaparte. Exit donc de la succession impériale, le [[Prince Jérôme Napoléon]] (1822-1891) et père | * La première querelle dynastique éclate après le décès tragique le 1er juin 1879 du Prince Louis- Napoléon IV en Afrique du Sud. Dans un codicille ajouté à son testament et daté du 26 février, le fils de Napoléon III désigne pour lui succéder le [[Prince Victor Napoléon]], son cousin de 17 ans et petit-fils de son grand-oncle, le roi Jérôme Bonaparte. Exit donc de la succession impériale, le [[Prince Jérôme Napoléon]] (1822-1891) et père du [[ Prince Victor Napoléon]] dont les prises de positions radicales avaient agacé autant Napoléon III que l’Impératrice Eugénie de Montijo auquel il s’était opposé tout au long du Second Empire. Anti-clérical, le Prince Napoléon n’arrivait pas à rassembler les bonapartistes autour de son nom. Dès lors et peu de temps après l’ouverture du testament impérial, le mouvement se scinda entre partisans d’un bonapartisme populaire (dit plébiscitaire), plus proche de la République (opposés à toute alliance avec les monarchistes) dont le Prince Napoléon fut la tête de proue et partisans d’un bonapartisme impérial, plus conservateur et clérical qui reconnaît le Prince Victor comme seul prétendant. En 1880, le Prince Jérôme Napoléon, bien qu’il garde des partisans, renonça à ses prétentions laissant son fils assumer pleinement ses fonctions de prétendants. | ||
Néanmoins, les relations entre le père et le fils ne s’améliorèrent pas avec le temps. Lors de son décès le 17 mars 1891, le Prince Jérôme Napoléon resta fidèle à sa réputation déshérita le Prince Victor Napoléon et déclara : « Je ne laisse rien à Victor, mon fils aîné, c'est un traître et un rebelle, sa conduite me cause une grande douleur et un profond mécontentement. Je ne veux pas qu'il assiste à mes obsèques ». | Néanmoins, les relations entre le père et le fils ne s’améliorèrent pas avec le temps. Lors de son décès le 17 mars 1891, le Prince Jérôme Napoléon resta fidèle à sa réputation déshérita le Prince Victor Napoléon et déclara : « Je ne laisse rien à Victor, mon fils aîné, c'est un traître et un rebelle, sa conduite me cause une grande douleur et un profond mécontentement. Je ne veux pas qu'il assiste à mes obsèques ». | ||
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* Lors de l’ouverture du testament du Prince Louis Napoléon le 2 décembre 1997, son fils Charles Napoléon apprend qu’il est déshérité de la succession dynastique. A l’origine de cette décision, les dissensions politiques et familiales. En effet, le Prince Charles Napoléon est un bonapartiste républicain convaincu à l’instar de son père plus dynaste et soutient autant les autonomistes corses qu’il a des prises de positions politiques ancrées à Gauche tandis que le Prince Louis Napoléon est clairement à droite. Enfin, le divorce du Prince Charles Napoléon en 1989 et son remariage en 1996 achèvent de ternir les relations entre le prétendant et son fils. | * Lors de l’ouverture du testament du Prince Louis Napoléon le 2 décembre 1997, son fils Charles Napoléon apprend qu’il est déshérité de la succession dynastique. A l’origine de cette décision, les dissensions politiques et familiales. En effet, le Prince Charles Napoléon est un bonapartiste républicain convaincu à l’instar de son père plus dynaste et soutient autant les autonomistes corses qu’il a des prises de positions politiques ancrées à Gauche tandis que le Prince Louis Napoléon est clairement à droite. Enfin, le divorce du Prince Charles Napoléon en 1989 et son remariage en 1996 achèvent de ternir les relations entre le prétendant et son fils. | ||
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Maison impériale des Bonapartes
Dynastie française qui régna à deux reprises sur la France avec Napoléon Ier de 1804 à 1815, Napoléon II (1815) et Napoléon III (1852 à 1870) également Président de la IIe République française (Louis-Napoléon Bonaparte, de 1848 à 1852).
L’histoire a nommé ces deux périodes le Premier empire (Napoléon Ier fut Empereur de la République) et le Second Empire (Napoléon III fut Empereur des français).
Origine généalogique des Bonapartes
Bien que les Bonapartes se soient installés en Corse au XVIième siècle leur origine généalogique se trouve à Sarzanne en Italie dont on retrouve les traces au XII ième siècle comme notable. Militaires au service de la république de Gènes, les Bonaparte se fixent en Corse, alors colonie génoise. Lors de l’annexion de l’île par la France (1768), une Chancellerie fut installée près du Conseil supérieur de la Corse avec pour mission de vérifier l’authenticité noble des familles corses (1769). Charles-Marie Bonaparte (1746-1785) apporta alors à la Chancellerie toute une série de pièces prouvant deux ans de quartiers de noblesse et autres alliances prestigieuses comme celle des Ornano. Reconnu comme membre de la petite noblesse, le document certifié par la Chancellerie permit à Charles- Marie Bonaparte d’obtenir pour son fils Napoléon (1769-1821), une bourse pour l’académie militaire d’Autun.
Dignité impériale
C’est le 18 mai 1804 que la famille Bonaparte accède à la titulature impériale et enfin au sacre le 2 décembre 1804. Général Buonaparte sous la révolution française (bien que son acte de baptême du 21 juillet 1777 mentionne Bonaparte, Napoléon signera jusqu’en 1796 ses courriers du nom de Buonaparte), Empereur sous le nom de Napoléon Ier, la Maison impériale Bonaparte revendiqua sa légitimité dans le Sénatus- consulte (un acte voté par le sénat et ayant la valeur d'une loi) qui permit à Napoléon Bonaparte de se faire couronner comme Empereur de la République et dans l’héritage carolingien de Charlemagne.
Napoléon Ier adoptera l’aigle et les abeilles d’or comme symbolique de son règne. Ainsi, le décret du 10 juillet 1804 stipulera que les armes de l'Empereur sont : " d'azur à l'aigle à l'antique d'or, empiétant un foudre du même ". L’aigle, très différent des motifs de l'héraldique traditionnelle, s'inspire de la représentation (faussée ?) de la monarchie carolingienne. Confondues avec des cigales découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric Ier, Napoléon entendait se rattacher ainsi volontairement aux mérovingiens. Un semis d’abeilles d’or constella le costume de sacre de Napoléon Ier.
Une symbolique reprise sous le Second Empire.
Sous le règne de Napoléon Ier, la famille impériale contracta différentes alliances avec d’autres maisons royales ou princières, la plupart voulue par l’Empereur lui-même pour satisfaire sa politique impériale. Ainsi, son frère Jérôme (1784-1860) fut marié en secondes noces à la Princesse de Wurtemberg, son beau-fils et Roi d’Italie Eugène de Beauharnais (1781-1824) à la Princesse Augusta de Bavière, sa fille adoptive Stéphanie de Beauharnais (1789-1860) avec le Grand- Duc de Bade, sa sœur Pauline (1780-1825) le Prince Camille Borghèse et l’Empereur lui-même épousa (également en secondes noces) le 2 avril 1810 l’Archiduchesse Marie- Louise de Habsbourg- Lorraine. Ce mariage fit de Napoléon Ier le neveu par alliance de Louis XVI et de la Reine Marie-Antoinette de Habsbourg- Lorraine.
Politique matrimoniale qui devait se poursuivre sous Napoléon III. Sa cousine Mathilde épousa le Comte Demidoff, membre de la noblesse russe, Napoléon III épousa Eugénie de Montijo, issue de la noblesse espagnole, le Prince Victor Napoléon convolera avec la Princesse Clémentine de Saxe-Cobourg- Gotha (dite de Belgique), la Princesse Laetitia avec l’éphémère roi d’Espagne, le Duc Amédée Ier de Savoie-Aoste ou encore le Prince Charles- Napoléon avec la Princesse Béatrice de Bourbon- Sicile
La Maison impériale des Bonapartes aujourd’hui
La Maison des Bonapartes est actuellement représentée par lePrince Charles Napoléon et son fils Jean Christophe Napoléon. Ils portent le titre de « prince Napoléon » par tradition familiale remontant au Prince Jérôme Bonaparte.
Titulature adoptée avec l'accord de Napoléon III pour ne pas abandonner le prénom familial dynastique et qui soulignait sa qualité de premier prince du sang de l’Empire.
Chefs de la Maison impériale
- Prince Louis- Napoléon IV
- Prince Victor Napoléon V
- Prince Louis Napoléon VI
- Prince Charles Napoléon VII
- Prince Jean Christophe Napoléon (VII ou VIII)
Querelles dynastiques
- La première querelle dynastique éclate après le décès tragique le 1er juin 1879 du Prince Louis- Napoléon IV en Afrique du Sud. Dans un codicille ajouté à son testament et daté du 26 février, le fils de Napoléon III désigne pour lui succéder le Prince Victor Napoléon, son cousin de 17 ans et petit-fils de son grand-oncle, le roi Jérôme Bonaparte. Exit donc de la succession impériale, le Prince Jérôme Napoléon (1822-1891) et père du Prince Victor Napoléon dont les prises de positions radicales avaient agacé autant Napoléon III que l’Impératrice Eugénie de Montijo auquel il s’était opposé tout au long du Second Empire. Anti-clérical, le Prince Napoléon n’arrivait pas à rassembler les bonapartistes autour de son nom. Dès lors et peu de temps après l’ouverture du testament impérial, le mouvement se scinda entre partisans d’un bonapartisme populaire (dit plébiscitaire), plus proche de la République (opposés à toute alliance avec les monarchistes) dont le Prince Napoléon fut la tête de proue et partisans d’un bonapartisme impérial, plus conservateur et clérical qui reconnaît le Prince Victor comme seul prétendant. En 1880, le Prince Jérôme Napoléon, bien qu’il garde des partisans, renonça à ses prétentions laissant son fils assumer pleinement ses fonctions de prétendants.
Néanmoins, les relations entre le père et le fils ne s’améliorèrent pas avec le temps. Lors de son décès le 17 mars 1891, le Prince Jérôme Napoléon resta fidèle à sa réputation déshérita le Prince Victor Napoléon et déclara : « Je ne laisse rien à Victor, mon fils aîné, c'est un traître et un rebelle, sa conduite me cause une grande douleur et un profond mécontentement. Je ne veux pas qu'il assiste à mes obsèques ».
Le testament contraire à la loi française fut cassé et le Prince Victor Napoléon put recevoir son héritage.
- Lors de l’ouverture du testament du Prince Louis Napoléon le 2 décembre 1997, son fils Charles Napoléon apprend qu’il est déshérité de la succession dynastique. A l’origine de cette décision, les dissensions politiques et familiales. En effet, le Prince Charles Napoléon est un bonapartiste républicain convaincu à l’instar de son père plus dynaste et soutient autant les autonomistes corses qu’il a des prises de positions politiques ancrées à Gauche tandis que le Prince Louis Napoléon est clairement à droite. Enfin, le divorce du Prince Charles Napoléon en 1989 et son remariage en 1996 achèvent de ternir les relations entre le prétendant et son fils.
Bien que la Princesse Alix de Foresta veille scrupuleusement au respect du testament pour son petit- fils Jean Christophe Napoléon, c’est le Prince Charles Napoléon qui occupe de façon épistolaire le champ médiatique. Ce testament divise toujours les bonapartistes à ce jour.
Chronologie impériale dans l’histoire de France
- Consulat (1799-1804)
Général Napoléon Bonaparte (1769- 1821)
- Premier Empire (1804- 1814 et 1815)
Napoléon II (1811-1832)
- Seconde République (1848-1852)
Prince - Président Louis- Napoléon Bonaparte (1808-1873)
- Second Empire (1852-1870)
Liens externes
- [1] : Symbolique du Premier Empire
- [2] : Symbolique du Premier Empire
- [3] : Famille Bonaparte (Wikipedia)
- [4] : Généalogie de la famille impériale
- [5] : Article de Liberation sur le Prince Charles Napoléon
- [6] : Statuts de la Maison impériale
- [7] : Status de la Maiso, impériale
- [8] : Testament du Prince Louis Napoléon IV
- [9] : Testament du Prince Louis Napoléon VI