Mouvement monarchiste austro-hongrois durant l'Entre- deux- guerres
Mouvement monarchiste austro-hongrois durant l'Entre-deux-guerres
A la mort du Roi Charles Ier De Habsbourg- Lorraine (1922), c’est son épouse Zita de Bourbon–Parme qui va assurer une régence de jure pour son fils Otto de Habsbourg- Lorraine devenu Empereur titulaire de l’Empire Austro-Hongrois défunt. Le Prince à 10 ans, l’Impératrice Zita ne portera plus que son habit noir de veuvage. Autour de la famille impériale, les divers mouvements monarchistes de l'Empire s'activent à préparer la restauration de l'Empire.
Le mouvement monarchiste austro-hongrois entre 1920 et 1939
Depuis le 1er mars 1920, la Hongrie a restauré sa monarchie et le Comte Miklos Horthy de Nagybanya (1868-1957) en a été nommé le Régent. De fait, à la mort de son père Otto de Habsbourg–Lorraine est aussi Roi apostolique de Hongrie (Otto II) dont Horthy à par deux fois refusé le trône à Charles Ier. Une situation ambiguë pour les monarchistes hongrois.
Le 20 novembre 1930, le Prince atteint sa majorité. A 18 ans et déjà auteur d’une thèse sur les coutumes et droits successoraux de la classe paysanne et l’indivision des propriétés rurales, il devient Othon (Otto) Ier d’Autriche et Othon II de Hongrie. Celui qui s’asseyait sur les genoux de François Joseph est conscient de sa stature politique. Il entame une tournée dans toute l’Europe afin de se faire connaître des gouvernements. La Suède l’accueillera semi-officiellement l’Espagne l’accueille comme un Empereur et entreprend de le présenter au Roi d’Angleterre qui renoncera sous la pression du Foreign Office. En janvier 1933, Otto de Habsbourg–Lorraine arrive à Berlin où il rend visite aux Hohenzollern. C’était quelques jours avant la nomination d’Adolf Hitler à la Chancellerie. Le leader du Parti National Socialiste ne cachait pas sa haine des Habsbourg qu'il rendait partiellement responsable de la défaite de 1918.
Le mouvement monarchiste est très actif en Autriche et en Hongrie dont Maximilien de Hohenberg (1902-1962, fils de l'Archiduc François-Ferdinand) est le devoué représentant du prétendant . La capitale impériale est divisée entre milices marxistes, nazies et celles monarchistes (proche de l’Austro-fascisme) du Prince Ernest Rüdiger Starhemberg (1899-1956) qui regroupe plus de 30 000 membres sous les couleurs du mouvement Défense de la Patrie (Heimwehr) ou encore les Schwarz-Gelben Legitimisten. Les Nazis vont tenter un coup d’État en juillet 1934 et le Chancelier Dollfuss est assassiné. Son successeur est le Ministre de l’Intérieur Kurt Von Schuschnigg. Otto et Zita enverront une couronne de fleurs au nom de la Maison Impériale.
Théoricien de l’Austro-fascisme, le Chancelier Engelbert Dollfuss avait banni le mot République de la Constitution de 1934 et rétabli l’Aigle Impérial comme symbole de l’État. Mais Dollfuss n’était pas un monarchiste convaincu et faisait peu de cas du « jeune monsieur » comme il appelait Otto de Habsbourg- Lorraine. Cependant, Dollfuss avait fini par se convaincre de la nécessité de restaurer à court ou long terme la monarchie afin d’empêcher l’Allemagne de tenter d’annexer le pays. Le maire suppléant de Vienne, Ernest Karl Winter, ne cesse de pousser le Chancelier a accepté l'idée d'une restuaration. Dolfuss finit par accepter que soient réintroduit les uniformes impériaux au sein de l'armée autrichienne et rappelle à ses côtés l'Archiduc Eugène (1895- 1952), le plus jeune frère de l'Empereur Charles Ier , exilé en Suisse. Parallèlement il entam des pourparlers avec Maximilien de Hohenberg, leader du mouvement monarchiste, pour que soit lever la loi anti-Habsbourg de 1919. Il devenait nécessaire à Dollfuss de pouvoir faire barrage aux nazis. Pour cela, il avait fondé le Front Patriotique (Vaterländische Front) dont le Prince monarchiste Starhemberg prendra le leadership et à qui Von Schuschnigg confiera le poste de Ministre de la Sécurité d’État jusqu’en 1936.
Les Austro-Fascistes conduits par le Prince Starhemberg proposeront même à l’Impératrice Zita un projet de séparation des pouvoirs (Otto de Habsbourg- Lorraine en Autriche et l’Archiduc Albert de Habsbourg-Lorraine en Hongrie). Zita refusera catégoriquement cette proposition et entrera en conflit avec l’Archiduc Albert (1888-1951) qui avait été également candidat au trône de Pologne durant la Première Guerre mondiale. Le 9 novembre 1930, l’Archiduc devra reconnaître l’autorité d’Otto de Habsbourg-Lorraine afin de pouvoir se marier morganatiquement.
Les cercles monarchistes sont présents dans toute la République. Le Colonel Gustav Wolff avait fondé en 1920 le Mouvement Légitimiste Noir et Jaune (Schwarz-Gelbeb Legitimisten qui va devenir plus tard le Parti Populaire de la Fidélité Impériale –Kaisertreue Volkspartei) dont l’influence allait de la Styrie à la Carinthie et surtout au Tyrol. En 1923, un accord avait été conclu avec les Chrétiens Sociaux pour les élections ce qui aurait permis aux monarchistes d’entrer au parlement. Mais le faible score obtenu par la droite Chrétienne sociale n’enverra qu’un seul député monarchiste sur les bancs du parlement. L’organisation « Fédération des Autrichiens (Reichsbund der Österreicher) » créée en 1921 prend son essor en 1931, des tracts appelant à la restauration de l’Empereur Otto circulaient à Vienne. Un journal, le "Der Österreicher", se chargera de diffuser les idées du mouvement légitimiste.
Il y aura plus de 30 000 monarchistes membres adhérents à la Fédération des Autrichiens. La Restauration en Autriche est proche d’être réalisée et ce avec l’aide du plus haut sommet de l’État comme cette lettre de dévotion que le Vice–Chancelier et Ministre de l’Intérieur (1929- 1930) Johann Schober écrivit à Zita et Otto. Mais c’est à Friedrich Von Wiesner, ancien diplomate, que l’on devra la réorganisation du mouvement légitimiste que le prétendant rencontrera la première fois en 1930.
En 1931, Von Wiesner fonde le Eiserner Ring (Cercle de fer) qui va regrouper un bon nombre d’organisations et partis monarchistes (dont la Fédération des Étudiants Catholiques Autrichiens/KÖL) et quelques politiques sociaux-démocrates qui appréciaient la neutralité dont faisait preuve les légitimistes. Le Duc Maximilien de Hohenberg, cousin d’Otto en sera le représentant officiel. En 1937, le mouvement monarchiste compte alors plus d’un million de membres pour une population de 6 millions d’Autrichiens. Kurt Von Schuschnigg était lui même membre de l’Association des aristocrates catholiques, association affiliée à celle du Cercle de fer.
Entre septembre 1931 et 1938, plus de 1600 villes décerneront le titre de citoyen d’honneur au prétendant impérial. A l’assassinat de Dolfuss, Otto croit son heure venue et le 26 juillet 1934, par l’entremise de Maximilien de Hohenberg, propose de prendre le gouvernement en main au Chancelier Schuschnigg qui refusera 48 heures plus tard. Pour le nouveau Chancelier (également membre de l'Association monarchiste des aristocrates catholiques/ Verinigung Katholischer Edelleute), il n’est pas encore temps. Les négociations continuent néanmoins. L’Autriche se remet à l’heure impériale. Le 26 août 1934, la ville de Kopfstetten accueillera même le prétendant au son de l’hymne impérial. En Allemagne, la présence d’Otto de Habsbourg- Lorraine irrite au plus au point le chancelier Adolf Hitler qui dans sa propagande d’annexion de l’Autriche lance ce mot d’ordre à ses troupes : « Hitler ou Habsbourg ! » . En Autriche, le parti nazi local accuse le prétendant de vouloir montée sur le trône avec l'aides des " marxistes et des juifs" (1937 dans le journal Der SA-Mann). L'Ambassadeur en Autriche, Franz Von Papen proteste régulièrement les tenues de manifestations monarchistes à Vienne.
Le 10 juillet 1935, la loi anti-Habsbourg est abolie. Une partie de la famille impériale rentre à Vienne dont Otto et ses frères (Zita préfère attendre la restauration de la monarchie par fidélité à l’Empereur Charles) et se voit restituer deux châteaux et 5 maisons de rapport à Vienne.Le mouvement monarchiste autrichien se réorganise, se fait espionner par la police qui multiplie les rapports a son encontre tout comme en Hongrie où les légitimistes Hongrois présents au parlement tente de restaurer la monarchie. La mouvement de l'Association de la Sainte couronne hongroise ( Magyar Szentkrona Szövetség) du prêtre Miklos Grieger propose un royalisme social avec pour solgan " Otto, Roi des pauvres" qui fait mouche dans la classe paysanne.
Le mouvement monarchiste austro-hongrois durant la Seconde Guerre mondiale
A l’étranger, on prend la chose au sérieux. La Tchécoslovaquie s’y oppose (Le Président Edouard Bénès déclarera : « Plutôt Hitler que les Habsbourg ! »), l’Italie y est favorable, la France ne le conseille pas (Pierre Laval, alors Chef du Gouvernement à Paris écrira au Chancelier autrichien pour qu’il renonce à ce projet), l’Allemagne n’y songe même pas et la Hongrie se méfie. Ce dernier pays est toujours un Royaume avec un Régent dont Otto est le souverain (Othon II). En septembre 1935, le prétendant au trône rencontre secrètement Schuschnigg à Mulhouse. Ce dernier qui appelle Otto, « Votre Majesté » lui demande de patienter devant l’hostilité affichée de l’Italie. Du moins c’est que le Chancelier affirme. Afin de vérifier les dires du Chancelier Otto de Habsbourg- Lorraine enverra des émissaires sonder le Duce qui confirmera être en faveur de la restauration de la monarchie danubienne.
La crise éthiopienne va faire basculer l’Italie dans le camp allemand. Mussolini retourne sa veste (il avait pourtant apporté son soutien à Maximilien de Hohenberg en 1936 ). Les rencontres avec le chancelier autrichien vont être glaciales entre le Prétendant et Schuschnigg (1936). La Wehrmacht commence en secret à élaborer le futur plan d’invasion de l’Autriche auquel elle donne le nom de Plan Otto. L’Allemagne s’inquiète de la montée du sentiment monarchiste en Autriche. La presse nazie attaque Zita, les nationalistes-Socialistes autrichiens affrontent les monarchistes dans Vienne en 1937. Otto ( qui a encore rencontré Schuschnigg en décembre 1937) fait alors organiser des contre manifestations dont une qui rassemblera plus de 100 000 personnes en janvier 1938. Les nazis allemands exercent une pression sur Schuschnigg qui se voit obliger de nommer l’un des leurs au ministère de l’Intérieur en février 1938.
Ce dernier force le Chancelier autrichien à renoncer à tout référendum qui aurait approuvé le retour à la monarchie. A Leipzig (Allemagne), une cour de justice condamne à mort le prétendant au trône et met sa tête à prix.
Otto prend conscience du danger, écrit au Chancelier pour qu’il lui remette les clefs du Palais. Schuschnigg lui oppose une fin de non recevoir le 2 mars. Il croit pouvoir encore tenir. Le 11, les Allemands pénètrent en Autriche ; c’est l’Anschluss ! Le Chancelier Autrichien est interné, le prétendant doit passer la frontière et rejoint la Belgique. L’heure n’est plus à la restauration mais au combat patriotique. Alors que des milliers de monarchistes sont arrêtés (4500 dont Maximilien et son frère Ernest de Hohenberg (ils furent emmenés au camp de Dachau, où il furent chargés de la corvée des latrines (humiliation voulue par les nazis), la réflexion d'Hermann Goering concernant cette humiliation fut qu'ils nettoyèrent « la merde de .la nouvelle Allemagne »), Frédéric Von Wiesner le 13 mars, le leader du mouvement catholique monarchiste le Baron Zessner Von Spitzenberg (1885-1938, mort en camp de concentration) ou encore le secrétaire du Prince, August Lovrek qui jeta de justesse une liste de 30 000 noms de monarchistes dans le Danube,), le Prétendant organise la résistance depuis son exil autrichien mais dissout le mouvement afin de protéger ses partisans pourchassés.
La Radio française ouvre son antenne aux monarchistes (Prince Starhemberg) qui se dotent également d’un organe de presse (qui prendra fin en 1940). En Autriche, les monarchistes ont les premiers résistants aux nazis. Les Corps–Francs Légitimistes, composés d’anciens soldats fidèles à la monarchie, seront le fer de lance de la résistance autrichienne (Starhemberg rejoindra les Forces Aériennes Britanniques avant de se réfugier de 1942 à 1955 en Argentine). Karl Polly, leader du Parti Ouvrier Autrichien lance le 29 janvier 1940 un programme de 21 points où il appelle à la création d’une monarchie confédérale danubienne sous le leadership du Prétendant. Mais le 22 avril, les Allemands ordonnent la dissolution de tous les mouvements monarchistes encore existants en Autriche et arrêtent tous ceux qui sont suspects de collusion avec les monarchistes (en mai 1943, 17 jeunes nazis qui appelaient à la restauration de l’Empire et membre du groupe Freischar Ostmark sont emprisonnés)
L’invasion de la France par les Allemands force de nouveau la famille impériale à s’échapper. Leur prochain exil et lieu de résistance, les États-Unis ! Roosevelt reçoit le Prétendant et lui ouvre également les ondes radiophoniques de son pays. Otto entre en contact avec le chef légitimiste Hongrois de la ligue de la Couronne Magyare de Saint Etienne (le Comte Antal Sigray,), le leader du Mouvement légitimiste Hongrois le Comte Albert Apponyi et le Premier Ministre Teleki. Mais lorsque le Régent Horthy décide de laisser les troupes allemandes passer par son pays pour attaquer la Yougoslavie, la Hongrie vient de passer dans le camp adverse. De honte, Teleki se suicidera le 3 avril 1941.
La situation des monarchistes hongrois est toujours aussi ambiguë. Faut-il se soulever contre le Régent, qui officiellement est le garant du pouvoir du Prétendant ou se rallier au régime (le 11 octobre 1937, le Parti Agrarien et les légitimistes s’étaient alliés pour former une coalition en vue de la restauration de la monarchie). Miklos Kallay (1887-1967), désigné Premier ministre le 9 mars 1942 prend contact avec Otto de Habsbourg- Lorraine. Les nazis qui entourent le Régent, goutent peu à cette action qui est en passe de faire basculer le pays dans le camp des Alliés avec qui la Hongrie commence à négocier. Winston Churchill, Premier Ministre Britannique, se montre favorable à la création d’une Confédération des États Danubiens sous l’autorité d’Otto de Habsbourg- Lorraine (projet qui sera étudié en 1945 lors de la Conférence de Postdam). Miklos Kallay évoquera même la démission du Régent le 23 novembre 1943 en faveur du prétendant au trône qui réclame un référendum en ce sens dès lors que le pays sera libéré.
Les Allemands envahissent en mars 1944 la Hongrie, Kallay doit démissionner, Sigray (1887-1967, leader du mouvement légitimiste de 1920 à 1939, député en 1939) est arrêté le 19 mars. Alors que le Régent se rend aux soviétiques en 1945 (qui s’emparent du pays), Otto tente de revenir en Autriche libérée mais soumis à l’occupation des Alliés.
État du mouvement monarchiste austro-hongrois à la Libération
Libéré Von Wiesner réorganise les mouvements monarchistes qui sont actifs dans le Tyrol et le Vorarlberg, la partie de l’Autriche sous juridiction française. Le Mouvement Populaire Monarchiste succède au Cercle de fer. Otto de Habsbourg-Lorraine, installé à Innsbruck depuis octobre 1945, veut organiser des élections mais les Russes y mettent leur véto et s’empressent de mettre au pouvoir Karl Renner, le 1er Président de la République Autrichienne en 1919 à l’origine de la loi anti-Habsbourg et qui avait appelé à voter oui au régime nazi. Une loi remise en vigueur immédiatement. Le Conseil inter-alliés justifiera l’interdiction du mouvement monarchiste par le fait que celui-ci « nuisait au processus démocratique de l’Autriche » Les Princes d’Autriche sont expulsés dès janvier 1946, Friedrich Von Wiesner et le Général monarchiste Kirsch seront de nouveau arrêtés par la police autrichienne, le mouvement monarchiste interdit de politique.
En 1948, le Comte Antal Sigray meurt à l’âge de 68 ans, usé par les tortures nazies. Le mouvement monarchiste hongrois est décapité par les soviétiques (arrestation du Cardinal József Mindszenty le 26 décembre 1948 qui avait réclamé le retour de la monarchie…)
En Bohème, durant la Seconde Guerre mondiale, le Prince Willy Thurn Und Taxis avait fondé le groupe monarchiste Prince Eugène et avait pris contact avec un des leaders royalistes tchèques Zdenek Borek-Dohalsky (1900-1945). Les nazis comme les soviétiques combattront ces résistants et arrêteront les partisans de la monarchie.
Lien interne
Bibliographies
- Soleil d'Exil, le banissement des Habsbourg /Presses de la Cité (1974)
- Othon de Habsbourg, Prince d'Occident /Editions du Conquistador (1959)
- Otto de Habsbourg , de l'Empire à l'Europe /Editions Les Racines de l'Histoire (2002)
- Otto de Habsbourg , Mémoires de l'Europe, Edition Critérion (1993)
- Zita Impératrice courage/Editions Tempus (2003)
Liens externes
- [1]: Zdenek Borek-Dohalsky (Tcheq.)
- [2] : Rapport de Von Wiesnerau sujet de l'assassinat de l'Archiduc François-Ferdinand (Angl.)
- [3]: Petite biographie de Miklos Horthy (Angl.)
- [4]: Liste des mouvements légitimistes en Hongrie durant l'Entre Deux guerres (Hongr.)
- [5] :Petite biographie de Miklos Horthy (Angl.)
- [6] : Décès de Won Wiesner (Angl.)
- [7] : Biographie d'Antal Sigray (Hong.)
- [8] Biographie d'Antal Sigray (Hong.)
- [9] : New York Times de 1928 au sujet des légitimistes hongrois (A,gl.)
- [10] : Parti légitimiste hongrois durant l'entre deux guerres (Angl.)
- [11] : Histoire de la Hongrie (Angl.)
- [12] : Biographie de Charles Ier (Angl.)