La couronne tchèque
LA COURONNE TCHEQUE
Partie intégrante de l’Empire des Habsbourg, la Tchéco-slovaquie (Bohème) a proclamé la déchéance du Roi Charles d’Autriche le 30 Octobre 1918. Jalouse des prérogatives de la Hongrie dans l’Empire dualiste, Prague était violemment anti- Habsbourg. Pourtant Charles n’avait pas caché ses intentions de changer les institutions en plaçant le pays au même rang que l’Autriche et la Hongrie. Il en était de même pour l’archiduc Rodolphe, le fils de Sissi et François Joseph comme François Ferdinand marié à une comtesse tchèque et dont la vie prit brutalement fin à Sarajevo (28 Juin 1914). C’est encore les Tchèques (Président Edouard Benes) qui contribuent à faire échouer la restauration des Habsbourg à Vienne entre 1934 et 1938. Le parti monarchiste légitimiste était minoritaire dans le pays et on retrouvera les monarchistes aux côtés des Russes Blancs comme des Hongrois lors des deux tentatives de restauration de la monarchie par Charles Ier (Mars et Octobre 1921).
Résistants, les légitimistes tchèques (via la minorité monarchiste slovaque de Hongrie) infiltrent le gouvernement collaborateur slovaque de Vojtech Tuka et arrivent à le convaincre d’une nécessité de restaurer l’Empire. Nous sommes à la fin de la guerre, en 1944, le régime slovaque a peu de jour encore devant lui…
Il faut attendre un manifeste demandant le retour du Roi et signé par 28 intellectuels en 1988 pour que les monarchistes refassent surface. En Janvier 1989, ils déposent une couronne de fleur devant le monument de St Wenceslas ; le régime communiste tombe, la révolution de Velours scinde ne deux le pays. En 1990, la Couronne Tchèque (CR ou Parti Monarchiste de Bohème, Moravie et Silésie) est née. Il demande le retour de la monarchie via un référendum ou par un consensus issus des divers partis politiques et le rétablissement de la noblesse. Ils reconnaissent comme souverain Otto de Habsbourg- Lorraine (né en 1912) et son fils Karl (a défaut Norodom Sihamoni, ci devant Roi du Cambodge car il parle couramment le Tchèque pour avoir étudié à Prague). Otto de Habsbourg- Lorraine a renoncé à sa titulature en 2007 au profit de Karl devenu le Roi Karl III de Bohème (né en 1961).
Créditée de 2% d’opinion favorable, la Couronne Tchèque ne dépasse guère le 1% dans tous les scrutins auxquels elle participe malgré une caution exigée extrêmement élevée.. L’ancien Premier Ministre Milos Zeman avait qualifié la CR « de parti qui rentrait à peine dans un ascenseur » Tous les 28 Octobre de chaque année, la CR organise une manifestation en tentant de mobiliser ses 500 membres (revendiqués) dans tout le pays. La CR doit également faire face au mouvement TOP09 du Ministre des Affaires Etrangères et Prince Karel VII Zu Schwarzenberg qui a rallié à sa cause une partie des monarchistes et dont la CR avait contribué auparavant à diverses de ses victoires électorales.
En 2006 et 2010, la CR avait obtenu 0.13% (7293 voix) et 0.07 % (4024 voix) des voix aux élections parlementaires et en 2004 et 2009 : respectivement 0.21% et 0.19% aux élections européennes
Aux élections municipales de 2004, ils avaient obtenus 4 postes de Conseillers municipaux. Le 16 Octobre 2010, la Couronne Tchèque a pu comptabiliser 15914 voix soit 0.02% (aucun élu).Lors des sénatoriales organisées le même jour, les deux candidats de la Couronne Tchèque (allié à l’Alliance Plzenska) ont obtenu respectivement 0.55 % et 1.35 % . Les 1.35% (qui représentent à ce jour leur meilleur score) tiennent au fait que le candidat est un architecte connu en Tchéquie et déjà membre du Sénat en 2004 et 2008.
Le leader de la Couronne Tchèque est : Vaclav Sbr