La Monarchie du Nord
La Monarchie du Nord (Monarquia do Norte)
Le 5 octobre 1910, la chute de la monarchie provoque la scission du pays en deux parties. L’immense majorité du Portugal qui reconnaît la République et une partie au Nord qui reste fidèle à la monarchie.
Les origines de la chute de la monarchie
Le 19 octobre 1889, monte sur le trône du Portugal Dom Carlos Ier (Charles) de Bragance et Saxe Cobourg- Gotha . Il porte le titre flamboyant de Roi de Portugal et des Algarves, de chaque côté de la mer en Afrique, duc de Guinée et de la conquête, de la navigation et du commerce d'Éthiopie, d'Arabie, de Perse et d'Inde par la grâce de Dieu. Il a 26 ans, marié à la Princesse Amélie d’Orléans depuis le 22 mai 1886 et père de deux enfants, Louis- Philippe (Luis-Felipe) et Manuel (Manoël).
La chute de la monarchie brésilienne (1889) provoque une crise économique qui frappe le Portugal. Le royaume ne reçoit plus les dividendes des émigrés portugais et l’arrivée de la famille impériale brésilienne à Lisbonne provoque des manifestations républicaines dans la capitale.
Le 14 janvier 1890, le gouvernement progressiste (libéraux) de José Luciano de Castro Pereira Corte-Real (1834-1914 chute et c’est le parti des Régénérateurs (monarchistes constitutionnalistes, appelés aussi Chartistes) de António de Serpa Pimentel (1825– 1900) qui accède au pouvoir. Les deux partis occupent le champ politique depuis la fin de la guerre civile (1828-1834 dit Guerre des deux frères), provoquée par les ambitions légitimistes du Prince Dom Miguel Ier.
Le nouveau souverain est plein d’ambitions notamment pour ses colonies d’Afrique. Ses troupes occupent une large partie de l’Afrique de l’Est, de l’Angola au Mozambique, anciennes frontières de l’Empire du Kongo (projet de la carte rose). Mais ce n’est guère du goût des britanniques qui souhaitent relier le Caire égyptien au Cap Sud-africain et dont le Portugal menace l’expansion. Le 11 juin 1890, le Royaume-Uni envoie un ultimatum au Royaume du Portugal et lui ordonne le retrait de ses troupes. La promptitude du gouvernement royal à obtempérer va provoquer une humiliation nationale pour laquelle le souverain sera rendu responsable. Le gouvernement devra donner sa démission et le souverain de nommer un indépendant comme Premier ministre (João Crisóstomo de Abreu e Sousa (1811 –1895)) le 11 octobre 1890.
Le 31 janvier 1891, les républicains du Centre républicain démocratique (CDR) organisent un coup d’état à Porto et s’emparent du Palais du Conseil.On y proclame rapidement la République mais la Garde Municipale demeurée fidèle à Dom Carlos Ier renverse quelques heures cette république éphémère.
Le 14 juin 1892, le Portugal est déclaré en banqueroute financière. La monarchie est fortement critiquée de part et d’autres. Le Parti Républicain Portugais (créé en 1876) gagne de plus en plus de soutiens face aux partis traditionnels qui peinent à gouverner le pays. D’ailleurs en 1902, un ancien ministre provoque une scission au parti des Régénérateurs et crée le parti Régénérateur libéral. João Franco Ferreira Pinto Castelo-Branco (1855-1929) à l’origine de cette scission aristocrate et ancien ministre va bientôt devenir le 19 mai 1906 Premier ministre à la demande du Roi lassé des querelles politiciennes.
Très rapidement, le nouveau régime devient autoritaire notamment devant la menace républicaine qui est réprimée de diverses manières interdiction de la presse, expulsion des députés républicains du parlement, pression sur les groupes d’opposition) et ce malgré un certain nombre de réformes engagées pour faire évoluer la monarchie constitutionnelle désormais vacillante . D’autant que João Franco a convaincu le roi de fermer le parlement afin de prendre une série de mesures visant la moralisation de la vie politique, cristallisant une double opposition à son pouvoir jugé trop dictatorial, à la fois par les républicains et les monarchistes.
Le régicide de 1908
Dom Carlos est un passionné de chasse comme son fils héritier Luis-Felipe. Après un séjour à Vila Viçosa, dans l'Alentejo, la famille royale décide de rentrer le 1er février 1908 à Lisbonne. La veille, le Roi a signé un décret qui prévoit la déportation vers les colonies, sans jugement, pour les individus impliqués dans la tentative de complot républicain intervenu deux jours plus tôt.
Le gouvernement demande au souverain de voyager dans une calèche fermée mais Dom Carlos qui se veut proche du peuple refuse catégoriquement et insiste pour prendre son landau habituel et d’une escorte réduite. Tandis que le Roi et la Reine Amélia, leurs deux enfants placés devant eux saluent la foule présente sur la place soudain un tir de carabine sourd se fait entendre et une balle traverse le cou du roi, le tuant sur le coup. Plusieurs coups de feu suivent le Prince Luis– Felipe sors un révolver de son uniforme et vise le tireur, le blessant avant d’être lui-même atteint à son tour au visage. Alors qu’un des agresseurs grimpent sur le repose-pied de la voiture, la reine se lève et flagelle avec force de son bouquet de fleurs le visage de l’assassin, criant Infames! Infames!. L'infant Manuel atteint également au bras s’est écroulé dans le landau. La foule et la gendarmerie en colère se précipitent sur les deux régicides( Manuel Buíça, instituteur, et Alfredo Costa, employé de commerce et éditeur) et les massacrent sur le lieu de l’attentat alors que le landau royal est emmené dans l’Arsenal de la Marine. Il est déjà trop tard, le Roi est décédé et le Prince héritier a agonisé sur le chemin.
Ce régicide entraîne la chute du gouvernement de João Franco, son remplacement par un politicien neutre tandis que les mouvements monarchistes se déchirent sur le mode de gouvernement a adopté. Une enquête sera déclenchée pour trouver les coupables de ce régicide (qui a choqué l’Europe royale) mais les assassins ont trouvé refuges en France ou au Brésil. Elle ne rendra ses conclusions qu’à la veille de la chute de la monarchie.
Règne de Dom Manuel II
La mort de son père projette son fils cadet sur le trône. Peu préparé à cette tâche, le prince s’entoure de sa mère Dona Amélia d’Orléans. Il a 18 ans, il nomme rapidement un gouvernement de consensus, présidé par Francisco Joaquim Ferreira do Amaral mais malgré un élan de sympathie, les tensions demeurent. Pas moins de 7 gouvernements en deux ans et le Parti Républicain Portugais gagne en voix . Aux élections législatives, du 28 août 1910, il remporte une grande victoire, élisant 14 députés dont 10 pour Lisbonne.
Menaces de soulèvements, agitations sociales qui augmentent, Manuel II semble dépasser. Seule sa mère semble avoir conscience de ce qui va se passer. Ainsi écrit-elle : « Leurs démonstrations de forces (les républicains NDLR) dans les rues de Lisbonne, comme celle du 2 août 1909, réunissant 50 000 personnes dans un ordre impressionnant, font écho aux tumultes organisés à l'Assemblée par certains députés républicains. C'est dans la nuit du 2 août que j'ai compris que la couronne était menacée: lorsque le roi est contesté ou rejeté par une partie de l'opinion, avec raisons ou non, il ne peut plus jouer son rôle d'unificateur »
En effet, au matin du 3 octobre 1910, 200 révolutionnaires s’emparent de la Place Marquis de Pombal (future Rodunta). Le Président du Conseil António Teixeira de Sousa avait été prévenu de cette tentative de coup de force imminent et avait donné l'ordre à toutes les troupes de la garnison de se tenir prêtes en cas d’insurrection. Le Roi Manuel s’inquiète peu et reçoit le président brésilien Hermes da Fonseca, en visite d'état au Portugal. Après le dîner officiel la veille, le souverain était retourné au Palais das Necessidades, Quelques heures auparavant le début de l’insurrection, le chef des Républicains Miguel Augusto Bombarda (né en 1851) avait été assassiné par un des malades mentaux qu’il soignait.
Si l’infanterie reste fidèle à la monarchie, il n’en est pas de même des garnisons de la marine qui depuis longtemps, lassée de ne pas être écoutée dans ses revendications, avait apporté son soutien à la cause républicaine. Des coups de feu éclatent, des officiers monarchistes qui tentent de s’interposer au soulèvement sont tués. Mais Lisbonne demeure encore calme et le gouvernement prend du temps à mettre l’armée en alerte de combat. Le navire « Dom Carlos Ier » tombent aux mains des insurgés et ses canons pointés vers la palais royal. .Au soir du 3 octobre, enfin est donné l’ordre à l’armée d’intervenir et réprimer l’insurrection. Mais la mauvaise répartition des différents corps armés privent la monarchie d’un millier de soldats alors que les Républicains ont multipliés leurs partisans par 10.
Henrique Mitchell de Paiva Couceiro (1861- 1944), Un des héros des guerres coloniales en Angola et au Mozambique, ancien gouverneur de l’Angola , commande le détachement de protection du Palais das Necessidades. Il n’hésite pas à faire tirer du canon pour effrayer les républicains . Déjà à son retour du Portugal, il avait appelé à une contre révolution monarchiste pour sauver la monarchie.
Le Président du Brésil s’est enfermé et assiste à la révolte à bord du cuirassé São Paulo. Les diplomates présents sur le navire regardent impuissants le croiseur São Rafael révolté faire feu sur les édifices des ministères. La position des monarchistes s’affaiblit. Les renforts n’arrivent pas , Le Président du Conseil demande au souverain au matin du 4 octobre ( vers 9h) de quitter le palais et de se réfugier à Sintra. Manuel II qui joue au bridge avec des officiers déclare à son entourage ; « Vous pouvez partir si vous le voulez, je reste. Si la constitution ne m'attribue d'autre rôle que celui de me laisser tuer, qu'il en soit ainsi ».
Le Palais est désormais victime des bombardements de la Marine. Les royalistes parviennent tout de même à repousser une attaque des républicains alors que les fenêtres du palais volent en éclats, tuant les officiers de protection du souverain. Manuel II a juste le temps d’informer sa mère (au palais de la Pena) de la situation avant que les lignes téléphoniques personnelles du souverain ne soient coupées. Vers 14h de l’après- midi, Manuel II et son escadron de protection quittent le palais en direction de Mafra, en direction de l'École Pratique d'Infanterie qui selon es informations du Palais royal disposerait de forces suffisantes pour protéger le souverain. Mais une fois les portes de l’école franchie, la déconvenue est forte. Il n’y’a que 100 hommes présents sur les 650 qu’accueillent l’école. C’est la période des vacances et la majorité des soldats n’ont pas regagné leurs casernes. Les Reines Amélia et Maria Pia de Savoie ( mère de Dom Carlos Ier) sont priées de rejoindre Manuel Ii afin d’évacuer vers Porto et d’organiser la résistance. L’armée se sent abandonnée et reçoit ordres et contre ordres.
De 3 heures à 8 heures du 5 octobre au matin, Henrique Mitchell de Paiva Couceiro qui est toujours au Palais das Necessidades fait mettre en place des canons et les orientent vers les navires de la Marine. Le bombardement est incessant et tourne à l’avantage des royalistes mais un ordre intervient lui demandant de cesser ses tirs. L’état- major vient de signer une armistice d’une heure. Les garnisons fidèles au souverain commencent à faire défection. Le Consul allemand qui tente de faire évacuer les étrangers de la zone de combat s’avance avec un drapeau blanc qu’il agite. La confusion règne alors dans les deux camps. Les républicains croient que les royalistes se rendent et abandonnent leur position pour manifester leur joies dans les rues tandis que les royalistes croient la situation perdue acceptent de se rendre.
A 9 heures, on proclame la République et un gouvernement provisoire est nommé rapidement. La révolution a fait plus de 100 morts et des dizaines de blessés.
La situation de la famille royale portugaise devient préoccupante. Il semble difficile désormais pour le Roi et sa famille d’aller vers Porto sans protection alors que l’on hisse déjà le drapeau de la République. C’est donc à Ericeira où ils embarqueront sur le yacht royal « Amelia IV », au moyen de deux barques de pêche, devant une foule ébahie de voir ce cortège débarquait sur ses plages. Une fois à bord, le Roi écrira une lettre à son Premier Ministre : « Mon cher Teixeira de Sousa, Forcé par les circonstances, je me vois obligé d'embarquer sur le yacht royal « Amélia ». Je suis portugais et je le serais toujours. J'ai la conviction d'avoir toujours accompli mon devoir de roi en toutes circonstances et d'avoir mis tout mon cœur et ma vie au service de mon pays. J'espère qu'il saura le reconnaître, convaincu que j'aie agi selon mes droits et mon dévouement ! Vive le Portugal ! Faites connaître, autant que possible, le contenu de cette lettre. Manuel II ». La famille royale se dirige alors vers Gibraltar, possession britannique et bientôt Londres.
Désillusion de la République
Rapidement formée, le nouveau gouvernement se veut anti- clérical. Il expulse les religieux de leurs congrégations , fait voter la séparation de l’état et de l’église, reconnaît le droit de grève, accorde les mêmes statuts pour un homme et une femme au sein d’un couple marié, abolit les titres de noblesse et légalise le divorce un an après.
Mais les partis républicains (le Parti démocratique dont les demandes de réformes sont jugées trop radicales, le Parti évolutionniste et le Parti unioniste) se perdent en débats stériles au parlement, se divisent et le Portugal va connaître alors en 16 ans pas moins de 50 gouvernements différents et 8 présidents. Les couches populaires qui avaient apporté leur soutien à a révolution, renversant alors la bataille, retire peu à peu son soutien à la République et commence à appeler à la restauration de la monarchie.
Le drapeau sera même une source de conflits au sein des partis républicains. Finalement la majorité pour des couleurs vertes et rouges l’emporte face aux partisans du bleu et blanc vidés de ses insignes royaux.
Les militaires vont bientôt entrer dans le conflit politique alors que la Première guerre mondiale éclate en Europe.
Le 28 mai 1911, Henrique Mitchell de Paiva Couceiro claquait bruyamment la porte du Ministère de la Marine en prévenant qu’il partait fomenter des complots contre la République.. Personne n’osa l’arrêter…
La monarchie du nord
Sidónio Bernardino Cardoso da Silva Pais, Président de la République depuis son coup d’état du 5 décembre 1917, qui négociait le retour du Roi Manoël II (Manuel II), est assassiné le 14 décembre 1918 par un républicain sur le quai d’une gare alors qu’il se dirigeait vers Porto, capitale des monarchistes afin de signer un accord permettant la restauration de la monarchie. Son successeur est connu pour ses positions monarchistes. Ancien gouverneur du Mozambique, député du Roi en 1908, il est connu de tous les milieux aristocratiques étant le fils du Marquis de Luviada. Les monarchistes sont confiants en l’avenir.
Rapidement, les Républicains s’organisent et se soulèvent peu après contre ce gouvernement jugé trop proche des monarchistes. C’est le coup d’état de Santarem. Le Parti républicain de reconstitution nationale prend la tête du soulèvement. En réaction, les monarchistes réunis autour de l’Intégralisme Lusitanien dirigé par Henrique Mitchell de Paiva Cabral Couceiro et du Parti légitimiste (partisans des héritiers de Dom Miguel Ier) proclament le 19 janvier 1919, le retour de la monarchie à porto et hissent l’ancien drapeau royal. L’Amiral João do Canto e Castro doit faire face à deux soulèvements où républicains s’avèrent plus divisés que jamais face à des monarchistes désormais unis pour restaurer le Roi qui deux jours auparavant annonçaient vouloir négocier avec le gouvernement de l’Amiral.
Le pays connaît alors deux gouvernements, deux capitales : une république à Lisbonne et une monarchie à Porto
Ce n’est pas la première fois que les monarchistes tentent de renverser la monarchie. Henrique Mitchell de Paiva Cabral Couceiro avait mené ses partisans, depuis la Galicie espagnole, le 3 octobre 1911. 1000 volontaires subdivisés en petits groupes de 60 à 70 hommes sans compter les 100 ecclésiastiques présents également. Mais le manque de soutien populaire et le manque d’expériences militaires des aristocrates qui l’accompagnent rendent la tâche de Paiva Cabral Couceiro difficile. Le Roi d’Espagne Alphonse XIII avait discrètement armé les monarchistes portugais et financé le projet. Après une marche entre Bragança et Vinhais, les monarchistes optent pour la prise de Vinhais dont la garnison est peu équipée et qui d’ailleurs préfère se retirer sur les hauteurs et abandonner la ville aux monarchistes. Victoire de courte durée car les renforts républicains envoyés forcent les monarchistes à quitter la ville rapidement. Chavez sera rapidement prise par les monarchistes, le drapeau bleu et blanc de la monarchie hissé. Mais devant les forces armées républicaines et des centaines de désertions, Henrique Mitchell de Paiva Cabral Couceiro avait été contraint de repasser la frontière 3 jours après.
Le leader monarchiste participe aux négociations qui aboutiront au Pacte de Douvres le 30 janvier 1912 et qui met fin à la querelle dynastique entre les partisans de Manuel II et ceux de Dom Miguel II de Bragance. Une fois le pacte signé entre les deux prétendants, il entend se consacrer à la restauration de la monarchie.
Le 8 juillet 1912, il reprend de nouveau la route de Chavez avec seulement 650 volontaires. Paiva Cabral Couceiro s’empresse de mener une campagne de recrutement. 150 autres volontaires rejoindront bientôt la petite armée de royalistes. Divisés en 3 groupes, ils tentent en vain de s’emparer de la forteresse de Valença do Minho. Un échec. Mais oublié par la prise de Chavez par Paiva Cabral Couceiro. Cependant une nouvelle fois, les royalistes sont incapables de tenir leurs positions. Dans les affrontements avec l’armée républicaine, les royalistes êrdent 30 de leurs partisans. Paiva Cabral Couceiro doit de nouveau repasser la frontière.
En 1915, les monarchistes tentent de renverser en vain la République mais c’est encore un échec.. On propose même à Henrique Mitchell de Paiva Couceiro de redevenir Gouverneur de l’Angola. Les apparitions de « Fatima » en 1917 serviront la cause royaliste. Le Nord est désormais largement acquis à la cause monarchiste.
Le 24 janvier, João do Canto e Castro réprime à Lisbonne la junte républicaine qui s’était installée et qui réclamait le retour de la constitution de 1911. Bien qu’il soit monarchiste, l’Amiral ne peut laisser les monarchistes gouverner une partie du Portugal alors qu’il est le garant de l’unité du pays. Il lance alors ses troupes vers Porto qui capitule le 24 février. Les monarchistes doivent reconnaître leur défaite et abaisser de nouveau le drapeau royal.
Etat du mouvement monarchiste en 1919
L’échec de la restauration divise de nouveau les monarchistes (les officiers royalistes de l’armée sont arrêtés ou exilés) dont une partie reproche à l’état -major du mouvement de l’Intégralisme Lusitanien d’avoir agis sans l’accord du Roi exilé en Angleterre. Il est vrai qu’une délégation avait rencontré peu avant Manuel II mais ses hésitations et ses réponses trop avenantes décidèrent le mouvement monarchiste de se passer de son accord. D’ailleurs, le mouvement de l’Intégralisme Lusitanien décide de rejoindre les prétentions du prétendant migueliste Dom Duarte II Nuno. La République restaurée le 5 octobre 1919 tombera de nouveau sous la dictature des militaires en 1926, les monarchistes retrouveront leur unité au décès de Dom Manuel II.
Henrique Mitchell de Paiva Couceiro reviendra grâce à une amnistie au Portugal en 1924 mais sera arrêté en 1937 pour avoir critiquer le régime salazariste et d’être expulser vers l’Espagne durant deux ans.
Centenaire du régicide de 1908
Le 1er février 1908, le Prince Dom Duarte III de Bragance a présidé aux cérémonies du centenaire de l'assassinat de Dom Carlos Ier et de son fils. Il déposera avec son fils Dom Alfonso une couronne de fleurs avant la célébration d'une messe présidée par le Cardinal de Lisbonne
Des commémorations royalistes auront lieu à travers tout le pays. Le gouvernement a interdit à tout officiel du gouvernement et membre militaire d'assister aux cérémonies de crainte que cela tourne aux manifestations royalistes.
La RTP (Télévision portugaise) produira une série intitulée : "Le Jour du régicide"
Lien interne
Liens externes
- [1]: Blog sur la Monarchie du Nord (Po.)