Robert II dit le Pieux (vers 970-996-1031)
Un roi capétien à la titulature héritée de jure d’un roi mérovingien
Pour que le roi de la nouvelle dynastie des Capétiens ; roi succédant à son Pére Hugues Capet fasse suivre son nom du numéro cardinal "II ", c’est parce qu’il prenait en compte l’existence d’un roi mérovingien, Robert I, lui qui porta la couronne lors des annnnées 922-923
La piété, parfois incertaine, du roi Robert
La postérité peut faire bien les choses. Ainsi en a t’il été du souvenir de ce roi , né à 0rléans, élève de Gerbert d'Aurillac ( futur pape Sylvestre II) théologiquement savant ,formé au latin, féru de musique religieuse généreux envers les pauvres , fondateur d’implantations religieuses tout en veillant à la mise en oeuvre de la paix de Dieu (limitation des effets des guerres seigneuriales) . Pour autant, ce fût ce même roi qui en courra l’excommunication pour mariage « consanguin ( voir infra) . Autre comportement que l'on trouverait sans doute excessif aujourd'hui , l'exécution par le feu d' une dizaine de clercs de la cathédrale Sainte Croix d’Orléans pendant les fêtes de Noël de l’an 1022.
Le roi de l'an mil
Monté sur le trône en 996, Robert II fut donc confronté avec ce que les historiens à venir qualifièrent , mais à posteriori, de terreur millénariste annonciatrice, déjà , de la fin du monde. Or s'il est exact que que le début du règne ne fut pas un lit de roses ( invasion des Normands et des Sarrasins, famine dans les campagnes , problèmes de subsistance des citadins) , il n'apparaît pas que le changement de millénaire fut plus particulièrement terrible que d'autres périodes du Moyen-Age.
La laborieuse pérennisation de la couronne
Pour pouvoir transmettre sa couronne à son fils, la condition sine qua non était de se marier . le futur Robert II le fit et dés avant d’être monté sur le trône ; Agé de dix huit ans, Robert , sur ordre de son père, convola avec la veuve du Comte de Flandres Rozala dont la dot comportait Montreuil et le comté de Ponthieu. La considérable différence d’age entre les époux , (18/50) poussa le jeune Robert à la répudier ... tout en gardant la dot. A la veille de porter la couronne, Robert se maria une seconde fois avec Berthe de Bourgogne. Las , une double parenté , jurdique (cousine au 3 éme degré) et spirituelle (Robert était le parrain du dernier enfant né du premier mariage de sa nouvelle épouse) poussa le Pape Grégoire V à les sommer de se séparer sous peine d’excommunication. Un tableau de Jean-Paul Laurens (1875) conservé au Musée d’Orsay (Paris) en conserve l’effrayante trace. Robert II ayant fini par obéir ,dans la douleur, il put se marier en 1003 avec Constance de Provence, à la beauté fameuse mais au carcarctére oh combien difficile. Alix naîtra vers 1003, en 1007 la suivra Hugues, associé le 9 juin 1017 au trône de France mais hélas mort en 1025 En 1008 verra le jour le futur Henri I er à son tour associé au trône le 14 mai 1027 malgré l'opposition de sa mère qui lui préférait son fils puiné Robert qui était né en 1011 précédé d'Alédaïde et suivi de Eudes en 1013 . Le dernier aléa de ses efforts successoraux se produisit en 1030 . où il eut la douleur de voir la révolte de ses enfants le futur Henri Ier et son cas et Robert contre lui. Son décés, quasiment comme un saint, au château de Melun, des suites d'une forte fièvre, le 20 juillet de l’année suivante couronna, en quelque sorte son œuvre, puisque ce fut son fils Henri Ier qui lui succéda. le défunt roi Robert Il fut inhumé dans la basilique Saint Denis, à Paris.
Le roi pose les fondements d’un royaume
Au nombre du travail de fourmi auquel se livra ce roi figure assurément la conquête de la Bourgogne ( 1002-janvier 1016) hors Dijon , Bourgogne dont son fils Henri Ier ne gardera d’ailleurs pas . L'habileté stratégique de Robert II tient au fait qu' en octobre 1002, Henri, duc de Bourgogne, était mort sans laisser d’héritiers légitimes. Fils d’Hugues le Grand, le défunt était l’oncle de Robert II, qui estima donc pouvoir réclamer le duché. Mais cet important apport ne fut pas le seul , Bouchard le Vénérable, comte de Vendôme et ami d’Hugues Capet, mourut en 1007, le comté de Melun et le comté de Dreux rejoinrent alors la couronne royale ; A la même époque Le titre de Comte de Paris disparaît, le roi Robert II, en connaissant la symbolique, le comté revenant lui aussi au roi. Rattachement de la ville de Sens décidé en 1015.
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