Partido Popular Monárquico
Très tôt dans l’histoire portugaise sont apparues des organisations monarchistes critiques à l’égard du conservatisme du régime de Salazar.
Sous le Salazarisme
Ainsi, en 1957, le Movimento Popular Monàrquico (Mouvement Populaire Monarchiste) fondé par Gonçalo Ribeiro Telles; en 1962, le mouvement Renovação Portuguesa (Rénovation Portugaise) par Henrique Barrilaro Ruas; et en 1964, la Liga Popular Monàrquica de João Vaz de Serra e Mourra.
En 1969, pressentant ( ?) la fin de l’époque salazariste, Henrique Barrilaro Ruas transforme son mouvement en une Comissão Eleitoral Monàrquica (Commission Electorale Monarchiste).
L’ensemble de ces mouvements fusionne en 1970 pour donner naissance à Convergência Monàrquica (Convergence Monarchiste) qui se transforme, après la « révolution des Œillets » en Partido Popular Monàrquico (PPM-Parti Populaire Monarchiste) sous la présidence de Gonçalo Ribeiro Telles.
En démocratie
Le Partido Popular Monárquico connaîtra son heure de gloire en 1980 en parvenant à faire élire 5 députés. Il entrera même dans un gouvernement de coalition, aux côté du Parti Social-Démocrate et du Centre Démocrate Social, de 1981 à 1983. Le PPM se signalera dans la vie publique portugaise comme étant le premier parti (bien avant la naissance des Verts (Os Verdos) a introduire l’écologie et les problématiques environnementales dans le débat politique.
En 1993/94, à la suite de fortes dissensions internes et d’un congrès (très) agité, une fraction minoritaire du PPM, mais menée par deux de ses leader historiques, Gonçalo Ribeiro Telles et Henrique Barrilaro Ruas, quitte le parti et fonde le Movimento o Partido da Terra (Mouvement le Parti de la Terre) préférant concentrer son combat sur les questions écologiques.
Le PPM est par ailleurs représenté dans un certain nombre d'assemblées communales (Braga, Lisbonne et Odevida) et locales (comme au Parlement Autonome des Açores).
Le prétendant au trône, Dom Duarte III de Bragance n'a pas apporté de soutien officiel au PPM.
Sur le plan international, le Partido Popular Monárquico est membre de la Conférence monarchiste internationale.
Résultats électoraux depuis 1983
Fort de son précédent électoral de 1979, le PPM décide de se présenter sur une liste unique pour les élections législatives de 1983. Un échec avec seulement 0,69% des suffrages exprimés. Le Parti Populaire Monarchiste paye cher cette défaite cuisante. Plus aucun député ni de ministre au gouvernement.
Les scores suivants vont se répéter : 0,56% en 1987, 0,37% des voix en 1999, 0,28% des voix en 2002. En 2005, en coalition avec le Parti Social-Démocrate, le PPM avait obtenu 2 députés à l’Assemblée nationale portugaise, Miguel Pignatelli Queirós et Gonçalo da Câmara Pereira.
En 2009, le PPM a fait de nouveau cavalier seul et a perdu sa représentation parlementaire nationale, n'obtenant que 14 997 voix (0,27%) suivit de près du MPT. Mais en 2010, il obtient un député (Paulo Estevao) au Parlement autonome des Açores. C’est ce dernier qui dirige actuellement le Parti Populaire Monarchiste.
Lors de l'élection présidentielle de Janvier 2011, le Parti Populaire Monarchiste a annoncé ne donner aucune consigne de vote mais a invité les royalistes à inscrire sur les bulletins de vote la mention « vive le roi ! ». Le PPM a annoncé également qu’il entendait lancer une pétition afin de pouvoir faire changer la constitution et permettre un referendum sur la question de la restauration de la monarchie.
Le Parti Populaire Monarchiste se distingue régulièrement par des coups d’éclats.
Pour les élections législatives anticipées du 5 Juin 2011, le PMP a présenté 10 listes sous son nom faute d'avoir pu nouer des alliances avec les autres partis d'opposition (négociations entamées depuis Octobre 2010). Il a obtenu 14978 voix soit 0.27% des voix sur le plan national. Ce score ne lui a pas permis de conserver ses 2 députés actuels au niveau national.