Les guérilleros du Christ- Roi.
Les guérilleros du Christ- Roi. (Guerrilleros de Cristo Rey)
Groupuscule para- policier carliste apparu durant la seconde moitié des années 1970, les guérilleros du Christ- Roi furent proches de la droite carliste traditionnaliste et franquiste.
Crée par l’ancien policier Mariano Sanchez Covisa (58 ans, emprisonné un temps par les Républicains durant la guerre civile, fut membre de la Division Bleue) afin de contrer les syndicats,les mouvements indépendantistes basques et les mouvements de gauche, les guérilleros du Christ- Roi étaient principalement de membres de la Guardia Civil (gendarmerie espagnole) et d’étudiants acquis aux idées du franquisme.
Le 2 mai 1974, le leader des Guérilleros du Christ- Roi est arrêté après que ses partisans aient attaqués un groupe de chrétiens de gauche qui manifestaient à la sortie d’une messe à Madrid. Loin d’être décapité par cette arrestation, les Guérilleros du Christ- Roi continuent leurs actions violentes notamment entre 1975 et 1980, après la chute du franquisme et l’avènement de la monarchie avec Juan- Carlos Ier.
Après les événements de Montejurra en 1976, les Guérilleros du Christ- Roi commencent à ne plus avoir de soutiens des carlistes traditionnalistes. Loin de se caractériser par des attentats, ce groupuscule carliste s’étaient spécialisés dans le service d’ordre musclé, attaquant ceux qu’ils jugeaient trop progressistes soit avec des barres de fer ou en tirant avec des armes à feu. Ainsi le 26 septembre 1976, lors d’une manifestation à Madrid, un groupe de carlistes attaquent un autre formé d’étudiants de gauche et tue l’un des manifestants. Le 24 août 1978, le siège d’un magazine anarchiste est incendié…
Le 10 mai 1978, excédés par les coups de poing des Guérilleros du Christ- Roi à Pampelune, un mouvement d’auto- défense anti- fasciste fut formé et ce fut l’affrontement direct dans les rues de la ville, causant un mort dans les rangs des carlistes du Christ- Roi.
Après le vote de la constitution qui établit le régime constitutionnel de la monarchie espagnole, le mouvement commence à perdre ses membres et cesse définitivement d’exister en 1980 puis de se fondre au sein de la Communauté Traditionaliste Carliste (CTC).