Prince Victor Napoléon
Prince Victor Napoléon
Né le 18 Juillet 1862, le prince Victor Napoléon V est le fils du rince Jérôme Napoléon et de la rincesse Clotilde de Savoie- Carignan (1843- 1911). Petit-fils de Jérôme Bonaparte, Roi de Westphalie, il fut le prétendant au trône impérial de 1879 à 1926.
Le Prince Jérôme Napoléon (1822- 1891)
Fils du Roi Jérôme, il fut désigné Altesse Royale lors de la proclamation du Second Empire le 21 Décembre 1852. Marié le 30 Janvier 1859 à la princesse Clotilde de Savoie-Carignan pour les besoins de la politique italienne de Napoléon III, le Prince était connu pour ses positions anti -cléricales et avait été surnommé le « prince rouge ou de la Montagne (il siégeait à l'extrême-gauche) ». Élu député de Corse sous la IIème République (1848) puis de la Sarthe en Mai 1849, il était hostile à la restauration de l’Empire. Néanmoins, il s’inclina à la décision populaire qui approuva l’Empire, accepta la charge de sénateur et brilla lors de la guerre de Crimée. Ministre de l'Algérie et des Colonies (1858- 1859), féru des questions sociales liées à son époque, il prit naturellement le parti du Nord durant la guerre de sécession contre l’avis de son cousin Napoléon III qui inclinait ses positions en faveur du Sud esclavagiste. Lors du déclenchement de la guerre contre la Prusse en 1870, le Prince Jérôme se déclara en faveur d’une résolution pacifique de ce conflit qui allait mettre fin au Second Empire le 4 Septembre 1870.
La jeunesse du prince Victor
Né sous les dorures du Second Empire, tout au long de sa vie le Prince Victor exigea d’avoir tout le confort du à son rang. A la chute de l’Empire, la famille du prince se réfugie en Suisse , à Prangins. Lors de sa grossesse, la princesse Clotilde de Savoie-Carignan, se plaignant des coups de son fils dans le ventre, déclara :"c'est un diable dans un bénitier". L'Impératrice Eugénie de Montijo assista d'ailleurs à la naissance. Son baptême est l'objet de controverses. Son père fidèle à lui même choisit comme parrain et marraine, le Roi Victor-Emmanuel II de Savoie et Sophie de Wurtemberg. Le premier avait été excommunié par le Pape après avoir annexé la marche des Ombres et la seconde était protestante. Napoléon III en voulut longtemps à au prince Jérôme Napoléon dont le fils dut se contenter au final qu'à une onction de baptême. Si la princesse Clotilde est proche de son fils, son père est quasiment absent de son éducation trop occupé à se forger en politique.
Devenu un des leaders du parti bonapartiste, le prince Jérôme-Napoléon est élu à Ajaccio au Conseil général de Corse (1871). Une élection qui fut invalidée de crainte que les bonapartistes ne soient tentés de vouloir tenter de restaurer l’Empire. Démissionnaire, il est néanmoins élu à la Présidence de l’Assemblée départementale. Le prince Victor grandit dans cette atmosphère de complot d’autant plus que l es rumeurs de restauration de Napoléon III se faisaient de plus en plus fortes à l’aube de l’année 1873. A la mort subite de l’Empereur, son fils Louis Napoléon (IV) assure désormais l’héritage napoléonien jusqu’à sa mort dans le Zoulouland le 1er Juin 1879. Brillant élève dans une école en Suisse jusqu'en 1875 date de leur retour à Paris (autorisé par le gouvernement de Mac-Mahon), il s'installe avec son père et son frère Louis (1864-1932) mais sans sa mère qui a refusé de les suivre. Lycée de Vanvres durant 3 ans, un baccalauréat obtenu en 1881, il était devenu entre temps à la mort de Louis-Napoléon IV, l’héritier présomptif du trône impérial.
Le retour des Bonapartistes
Lors de la chute du Second empire, la république s'empresse de remplacer tous les Préfets qui rapidement remplacent les Conseils Généraux par des Commissions départementales. Les anciens ministres, sénateurs... sont frappés inéligibilité par décret du 31 janvier 1871. Gambetta agit clairement contre les Bonapartistes qui ont déserté leurs postes à l'annonce de la défaite de Sedan y compris la presse bonapartiste qui disparaît quasiment du jour au lendemain. L'impératrice Eugénie de Montijo confie le mouvement bonapartiste à Eugène Rouher qui va tenter de reformer un parti qui n'a que les soutiens de quelques industriels dans le Nord, le Sud-Ouest et la Corse. Les 20 élus obtenus le 8 février 1871 permet au parti bonapartiste de continuer à faire entendre sa voix au Parlement (dont celle du Prince Murat élu dans le Lot). Mais la France a voté pour les monarchistes majoritaires avec 400 sièges/675. Le 1er mars 1871, la nouvelle assemblée prononce la déchéance des Bonapartes sans que les députés élus n'aient pu tenter de faire annuler cette loi. Napoléon III protestera le 6 mars et émet un manifeste qui servira de doctrine au futur mouvement de l'Appel au peuple.
Plon Plon contre Totor
Rouher est élu en février 1872, député de la Corse. Un état-major est constitué et fonde le cercle de la paix puis se transforme en Comité central et enfin le 23 mai 1872, l'Appel au Peuple. Un journal, "L'Ordre" servira à la propagande. On prépare le retour de l'Empire afin d'empêcher les monarchistes d'imposer le comte de Chambord, Henri V de Bourbon sur un trône. Mais malade de calculs rénaux, Napoléon III doit subir 4 lourdes interventions dont la dernière lui sera fatale le 9 janvier 1873. L’échec de la restauration de la monarchie permet pourtant au mouvement de se renforcer au Parlement (164 élus jusqu’en 1893) et les Bonapartistes de voter une résolution hostile aux monarchistes le 25 octobre 1873. Le testament impérial met en place une régence, avec à sa tête l'impératrice, en attendant la majorité du prince impérial. Ce que le prince Jérôme Napoléon conteste, estimant que la place lui revient de droit.
Le prince Jérôme proclame naturellement son ralliement à la République et de facto se voit exclu par les impérialistes de l’Appel au Peuple qui s’empresse de favoriser sa défaite en Corse en 1874. D'ailleurs, il avait boycotté, le 14 mars, l'arrivée du prince impérial à Paris.Un boycott dont la presse nationale se fera l'écho. Les succès des bonapartistes à des élections législatives partielles effraient les monarchistes et républicains qui conjointement accusent le parti impérial de conspiration, le 9 juin 1874. Le prince Victor, quant à lui, se rapproche des impérialistes à l’agacement de son père. Les élections de février 1876 achèvent de séparer le père, Jérôme Napoléon, appelé dans l’intimité Plon Plon du fils surnommé Totor. Le prince Jérôme-Napoléon se présente face à Rouher à Ajaccio qui l'emporte de justesse. Le prince Jérôme crie à l'irrégularité et Rouher de s'effacer devant le prince pour un mandat de député à Riom. Élu corse, le prince s'opposera systématiquement aux 76 bonapartistes à l'assemblée qui ont été élus.
Des dissensions internes éclatent au sein du parti bonapartiste notamment de la part du député du nord, Jules Amigues, qui critique ouvertement la politique de Rouher trop éloigné selon lui du monde ouvrier et paysan quand d'autres parlent déjà de ralliement à la république. Lors de la démission de Mac-Mahon de son poste de Président, les bonapartistes reportent leurs voix sur le candidat Jules Grévy afin de "contrer une candidature du duc d'Aumale". Et c'est dans ce contexte que le mouvement va perdre son prétendant au trône en 1879.
Ce décès avait fait de facto du rince Jérôme Napoléon son successeur. Cependant, le testament du prince impérial en avait décidé autrement et désigné son cousin, le prince Victor comme son successeur direct.
Jérôme Napoléon se posa en prétendant (il fera plus tard placarder une affiche en ce sens le 16 Février 1883), insiste sur son héritage, se pose en compétiteur direct du comte de Chambord (se fera même brièvement arrêté entre le 1er janvier et le 9 février 1884), tente vainement de faire pression sur l'Impératrice Eugénie alors les impérialistes menés par Paul de Cassagnac (aidé de Jules Amigues qui se méfie des idées réformistes de Plon-Plon) font campagne en faveur du Prince Victor. L'Appel au peuple choisit pourtant d'ignorer le testament du prince impérial craignant que le Prince Victor-Napoléon âgé de 17 ans ne fédère pas assez sous son nom. Plon-Plon est désigné comme prétendant au trône mais le mouvement se divise bientôt de nouveau sur cette question.
Les tensions entre partisans des deux camps montent d'un cran en janvier 1880 lorsque Cassagnac demande à Plon-Plon de renier ses principes républicains et que le concerné feint d'ignorer avant d'être menacé physiquement par les partisans de Paul de Cassagnac. Le prince Jérôme Napoléon prend parti pour l'expulsion des jésuites en avril 1880 et s'attaque à l'Union conservatrice choquant les catholiques bonapartistes dont certains ont rallié les derniers monarchistes du parlement dans une union de droite. L'Impératrice Eugénie refuse de prendre parti dans ce conflit qui oppose les deux camps au sein du mouvement Bonapartiste, où se dessinent à partir de mars 1881, Jérômistes pour les premiers, Victoriens pour les seconds, réformistes partisans du divorce et du nouvelle constitution pour les premiers, conservateurs catholiques et partisans de la monarchie impériale pour les seconds.
Le 31 janvier 1882, dans le cadre de ses études, le prince Victor Napoléon quitte Paris pour la ville allemande d'Heidelberg avant de devoir se rappeler à la mémoire de se partisans inquiets de son absence et dont une rumeur affirmait qu'il était mort. Il part à Bonn, plus pour échapper à la pression de Cassagnac que pour ses études, réitère son soutien à son père dans une lettre. Son intégration dans un régiment de la ville d'Orléans provoque les inquiétudes de la République qui ordonne une enquête interne sur les conditions de cette incorporation qui se terminera le 11 novembre 1883.
Afin de séparer le fils du père, Paul de Cassagnac fit en sorte que les partisans de l’empire versent une rente au Prince. Quittant la demeure paternelle , il s’installe à Paris. Le 21 Mai 1884, Jérôme Napoléon et Victor se rendirent séparément à l’enterrement de la Princesse Murat. La rupture était consommée. La presse se fait l’écho de l’indépendance du Prince et les interventions de sa mère comme de l’impératrice Eugénie de Montijo ne changeront rien à la situation d’autant que Plon-Plon est persuadé que l’ancienne souveraine complote avec son fils. Le 19 Juin 1884, le Prince Victor-Napoléon annonça officiellement ses prétentions à ses partisans.
La tentative de restauration de l’Empire
Les bonapartistes continuent leur alliance avec les royalistes mais celle-ci leur dessert plus qu’elle ne leur permet de se renforcer politiquement. Pour les élections sénatoriales du 6 janvier 1885, les bonapartistes avaient conclu une alliance avec les monarchistes en décembre 1884 formant une alliance conservatrice dont le comité directeur est formé d’orléanistes, légitimistes et impérialistes. Afin de justifier cette alliance, on écrit : « En France, la démocratie a été préparée par le Royaume, couronnée par l’Empereur et compromise par la République ». Cette alliance a de commun le rejet de la République notamment depuis le 14 août 1884 où la Chambre a voté une loi constitutionnelle qui faisait de la république « un gouvernement définitif et nécessaire », interdisant même aux Princes des maisons régnantes de se porter candidats à la présidentielle. Le prince Jérôme-Napoléon condamne cette alliance et accuse son fils d’être « l’otage des Orléans ».
Ce sera un échec. Les Bonapartistes perdent la majorité des sièges qu’ils tenaient jusqu’ici. Le prince Victor (alors qu’il a lui-même approuvé cette union) rend responsable de cette défaite, le leader de l’Appel au Peuple, Paul de Cassagnac qui a largement favorisé cette alliance. Ce dernier démissionne du leadership du mouvement avec quelques partisans (devient le chantre du "Nimportequinquinisme ou Solutionnisme" et dès avril 1886 appelle le peuple à choisir une nouvelle dynastie) alors que le Prince Victor tente timidement de prendre les rênes du mouvement bonapartiste. La loi d’exil votée en 1886 force le départ du Prince Victor vers Bruxelles le 23 juin.
En exil, il reforme le « Comité central impérialiste de l’Appel au peuple » et en confie la direction au duc de Padoue qui s’oppose à Cassagnac qui garde la domination des comités impérialistes de la Seine. Dès 1887, le prince Victor impose ses idées aux comités impérialistes (devenus par la suite Comités plébiscitaires) au moment où le Boulangisme entre en scène dans la vie politique française. Le prince Victor est méfiant à l’égard du Général Boulanger mais finit par accepter que les impérialistes soutiennent cet officier trop ambitieux et qu’il reçoit dans sa villa à Prangins. Les Jérômistes ont rallié Boulanger, le prince Victor enterre le duc de padoue le 29 mars 1888 et le remplace par le Général du Barail. L’échec du Boulangisme politique en septembre 1889 affaiblit le parti bonapartiste qui passe de 65 députés en 1885 à 35 en 1889. Entre le comte de Paris et le prince Napoléon, une animosité certaine. Chacun tente d'attirer vers lui l'électorat boulangiste. La République sort vainqueur de ce combat de prétendants.
Plon-Plon décède le 17 mars 1891. Jusqu'à son dernier souffle, le père et le fils seront affrontés. Dans son testament, le prince Napoléon déshérite Victor, qualifié de "traitre et rebelle", par le défunt et nomme son fils cadet Louis (1864-1932) son successeur. Non conforme à la la loi, ce testament sera annulé d'autant que Louis ne souhaite pas récupérer la prétention au trône, préférant nettement sa caserne en Russie.
En Juin 1893, le prince décide de se présenter à l’élection présidentielle et entame un virage politique vers la préoccupation aux questions sociales. Ce changement politique choqua plus d’un bonapartiste mais ils se conformèrent à la décision impériale. Finalement le prince renoncera devant l'animosité des bonapartistes face au virage républicain que prend le prétendant. Paul de Cassagnac quittera définitivement le mouvement en décembre 1897 malgré une nouvelle tentative de rapprochement entre Victor-Napoléon et l'ancien leader bonapartiste. Cassagnac prendra la tête de comités rebelles appelés " comités impérialistes de France".
Alors que la France se passionne et se divise pour l’affaire Dreyfus, les bonapartistes se jettent dans les bras de la Ligue des Patriotes de Paul Deroulède et pressent le prince de les soutenir. Mais le prince Victor hésite, tergiverse tout comme il n'entend pas participer au cas Dreyfus (l'Impératrice Eugénie est la plus antidreyfusade de la famille). Finalement, les bonapartistes se passeront de son accord et lors des réunions de février et avril 1898, les participants aux réunions des comités plébiscitaires de la Seine, l'assistance se couvre de cris antisémites. Les résultats électoraux de août-septembre 1898 ont envoyé dans le parlement à peine 13 députés. Paul Deroulède semble acquis au principe de la restauration impériale et tente son putsch le 23 Février 1899 alors que la République subit une vacance de pouvoir. C’est un échec total d’autant plus que tout s’est fait dans la précipitation. Le prétendant n’avait cependant ni approuvé ni condamné ce putsch mais avait pourtant interdit aux bonapartistes d'adhérer à la Ligue patriote. Pourtant tout semble rapprocher le bonapartisme de la Ligue patriote. Un pouvoir fort sur l'adhésion du peuple a séduit plus d'un bonapartiste.
Le bonapartisme entame son déclin politique. Les finances commencent à manquer et le prince Victor voit lui-même sa rente annuelle baisser considérablement. Lors du centenaire de la proclamation du Consulat, le prince se lance dans un vibrant hommage en faveur de Napoléon Ier et appelle ses partisans à continuer son oeuvre tout en se présentant comme " l'héritier de l'Empire et de la révolution". Le fondateur fortuné de l'Automobile club, le Marquis Albert de Dion, est nommé en février 1903 à la tête de l'Appel au peuple. Le Bonapartisme commence alors son virage vers le républicanisme. De Dion insuffle un nouveau vent au bonapartisme à un tel point que les rapports de police s'en émeuvent en 1904 et suspecte des velléités imminentes de coup d'état.
Les élections de 1906 sont un échec sauf en Corse où le Comité Central Bonapartiste remporte la majorité des sièges. Seuls 20 députés ont été élus en métropole sous diverses étiquettes. Le prince Victor condamne son représentant, des disenssions éclatent, une scission éclate même avec l'éphémère Ligue de résistance catholique crée par les frères Guy et Julien Cassagnac.
En 1911, dans un entretien au Figaro, le prince annonce qu'il n'entend pas recourir à la force pour arriver au pouvoir. Lors du 4ème congrès du mouvement bonapartiste cette même année, il crée l'Union des Jeunesses plébiscitaires de la Seine, purifié de tout élément gênant et intègre le bonapartiste Pierre Taittinger. Le mouvement bonapartiste envoya encore néanmoins sur les bancs de l’assemblée 15 députés aux élections de 1912 et 1919. Ne possédant pas le charisme attendu par ses partisans, les activités du Prince vont aller en diminuant puis disparaître à la Première Guerre Mondiale. En avril 1914, il condamne le parlementarisme, laisse son épouse s'immiscer dans les affaires bonapartistes au grand regret de ses partisans.
En 1921, l'organisation des étudiants plébiscitaires vient à Bruxelles et réclame que le prince prenne la tête d'un coup de force afin d'instituer une république consulaire. Il se montre sceptique sur le projet. Les étudiants repartent sans avoir rien obtenus du Prince Napoléon tout en continuant à faire pression sur le prétendant. Pour ces étudiants, il convient de faire tout aussi mieux que l'Action française dans la rue. C'est de guerre lasse et suite aux actions du prince Murat que le prétendant accepte la reconstitution de comités plébiscitaires le 9 décembre 1923. C'est un échec puisque les bonapartistes perdent leur groupe parlementaire en 1924.
Vie familiale.
Le 14 novembre 1910, il épouse la Princesse Clémentine de Belgique (1872-1955). Un mariage qui ne s'est pas fait avec l'accord du Roi Léopold II de Belgique. Depuis 1891, les fiançailles du prince agitent la famille impériale notamment l'impératrice Eugénie de Montijo. Clémentine de Belgique partage les mêmes sentiments du Prince à son égard. Mais le Roi des Belges oppose son véto à ce projet de mariage car il ne souhaite pas s'opposer à la République française. Il déclare d'ailleurs : « Mon devoir, à quatre heures de Paris, est de vivre en bons termes avec la République française.»
Si le Prince entretient néanmoins de bonnes relations avec la famille royale comme avec le comte Philippe de Flandres, frère du Roi, il n'a pas droit au même traitement par la presse belge y compris par l'Action française qui parle plus de sa maîtresse (la danseuse Alice Biot) que de la princesse clémentine. Léopold II fera de la résistance à ce mariage jusqu'à sa mort en 1909 et reprochera longtemps à la famille impériale Napoléon (il entretenait cependant une bonne relation avec Plon-Plon), le désastre du Mexique et la folie de sa soeur Charlotte. Le mariage sera célébré en la présence de divers souverains d'Europe. Victor et Clémentine auront deux enfants:
- La Princesse Marie Clotilde (1912- 1996) qui épouse à Londres le 17 octobre 1938 le comte Serge de Witt (1891-1990), d'où postérité
- Le Prince Louis Napoléon VI (1914- 1997) dont postérité.
Le prince Victor Napoléon meurt le 3 Mai 1926 d’une attaque d’apoplexie. Sa soeur Laetitia (née en 1866, duchesse d'Aoste et Reine d'Espagne) meurt la même année et son frère Louis (né en 1864) décèdera en 1932. Officier dans l'armée russe, il avait été sollicité pour le putsch de 1893.
En 1955, le corps du prétendant est ramené et inhumé en Corse par son fils au cours d'une cérémonie qui permet aux Bonapartistes d'écrire de nouveau un chapitre de leur histoire.
Bibliographie
- Le Prince Victor Napoléon (Editions Fayard, 2007 ) de Laetitia de Witt
- Le Bonapartisme, une saga corse (Editions Albiana ,2003) , d'André Silvani