« Monarchomaques » : différence entre les versions
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Ces opposants à la monarchie absolue sont apparus dans la seconde moitié du XVI e siècle. Il est possible de les classer non parmi les régicides, ce qu’ils ne sont pas mais parmi les tyrannicides car, enseignent-’ils, c’est quant l’absolutisme royal confine à la tyrannie que le meurtre du roi qui l’incarne est licite. | |||
Nées chez les protestants qui voulaient soumettre les monarques aux Etats généraux , voir Théodore de Bèze (1519-1605) notamment , c’est in fine chez les catholiques après la conversion jugée peu fiable d’[[Henri IV]] au catholicisme que les idées des monarchomaques connurent une certain développement en particulier grâce au théologien Jean Boucher ( né vers 1548, mort à Tournai en 1644), membre de la Ligue -ultras catholiques. | |||
==Des monarchomaques célèbres== | |||
* Théodore de Bèze (Vézelay 1519-Genève 1605) | |||
Théodore de Bèze est le premier recteur de l'Académie que Calvin fonde à | |||
Genève en 1559. En 1561, il dirige la délégation protestante au Colloque de Poissy et préside | |||
en 1571 le synode de la Rochelle durant lequel la «''confession de foi''» des Églises réformées de France est adoptée. En 1563, il succède à Calvin à la direction de l'Église de Genève et prend la | |||
direction ecclésiastique et intellectuelle du mouvement réformé international. | |||
* François Hotman(Paris1524- Bâle1590) | |||
Il adhère à la Réforme vers 1547. Fuyant les persécutions, il quitte la France pour la Suisse où il bénéficie du soutien de Calvin. De retour en France, il rejoint le roi [[Antoine de Navarre]] dont il devient maître des requêtes. Il se partage alors entre son travail de pamphlétaire, son rôle | |||
auprès du roi de Navarre ou du prince de Condé et son enseignement. En 1572 il est à l'université de Bourges lorsque éclatent les [[massacres de la Saint-Barthélemy]] auxquels il échappe de justesse. Il s'enfuit alors à Genève et y enseigne le droit romain. | |||
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Version du 31 octobre 2013 à 12:11
Monarchomaques
L’idée monarchomaque
Les monarchomaques (ceux qui combattent le souverain) s'attaquent au despotisme des monarques absolus et mènent leur combat à coup de libelles et de pamphlets. Leur doctrine aboutit à l’idée que la finalité de l'Etat est dans la prospérité de tous les membres du corps social. Ils mettent en avant la notion de contrat entre la population et le souverain tout-puissant.
Opposants à la monarchie
Ces opposants à la monarchie absolue sont apparus dans la seconde moitié du XVI e siècle. Il est possible de les classer non parmi les régicides, ce qu’ils ne sont pas mais parmi les tyrannicides car, enseignent-’ils, c’est quant l’absolutisme royal confine à la tyrannie que le meurtre du roi qui l’incarne est licite.
Nées chez les protestants qui voulaient soumettre les monarques aux Etats généraux , voir Théodore de Bèze (1519-1605) notamment , c’est in fine chez les catholiques après la conversion jugée peu fiable d’Henri IV au catholicisme que les idées des monarchomaques connurent une certain développement en particulier grâce au théologien Jean Boucher ( né vers 1548, mort à Tournai en 1644), membre de la Ligue -ultras catholiques.
Des monarchomaques célèbres
- Théodore de Bèze (Vézelay 1519-Genève 1605)
Théodore de Bèze est le premier recteur de l'Académie que Calvin fonde à Genève en 1559. En 1561, il dirige la délégation protestante au Colloque de Poissy et préside en 1571 le synode de la Rochelle durant lequel la «confession de foi» des Églises réformées de France est adoptée. En 1563, il succède à Calvin à la direction de l'Église de Genève et prend la direction ecclésiastique et intellectuelle du mouvement réformé international.
- François Hotman(Paris1524- Bâle1590)
Il adhère à la Réforme vers 1547. Fuyant les persécutions, il quitte la France pour la Suisse où il bénéficie du soutien de Calvin. De retour en France, il rejoint le roi Antoine de Navarre dont il devient maître des requêtes. Il se partage alors entre son travail de pamphlétaire, son rôle auprès du roi de Navarre ou du prince de Condé et son enseignement. En 1572 il est à l'université de Bourges lorsque éclatent les massacres de la Saint-Barthélemy auxquels il échappe de justesse. Il s'enfuit alors à Genève et y enseigne le droit romain.