« Mouvement du renouveau serbe » : différence entre les versions
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Le 6 janvier 1990, alors que la Yougoslavie titiste connaît les premières pâleurs de son étoile rouge, l'écrivain et journaliste [[Vuk Draskoviç]] (né en 1946), un ancien membre du Parti Communiste et Mirko Jović (né en 1959, futur leader de la milice des Aigles blancs) fondent le mouvement du renouveau serbe (Српска народна обнова). Mais rapidement des tensions éclatent au sein du parti. Lors du premier congrès du parti, le 8 juin 1990, l'aile la plus dure du parti royaliste accuse Vuk Draskoviç de compromis avec les «''ennemis historiques de la Serbie''». Peu après la première participation du mouvement aux élections | Le 6 janvier 1990, alors que la Yougoslavie titiste connaît les premières pâleurs de son étoile rouge, l'écrivain et journaliste [[Vuk Draskoviç]] (né en 1946), un ancien membre du Parti Communiste et Mirko Jović (né en 1959, futur leader de la milice des Aigles blancs) fondent le mouvement du renouveau serbe (Српска народна обнова). Mais rapidement des tensions éclatent au sein du parti. Lors du premier congrès du parti, le 8 juin 1990, l'aile la plus dure du parti royaliste accuse Vuk Draskoviç de compromis avec les «''ennemis historiques de la Serbie''». Peu après la première participation du mouvement aux élections du 9 décembre 1990 avec un programme volontairement nationaliste afin de lutter contre «l'''extrémisme anti-yougoslave et anti-serbe en Croatie''» , les désaccords entre les cadres deviennent publiques. c'est la scission en février 1991 avec d'un côté, la création du Parti radical serbe (SRS)( fusion du Mouvement tchetnik serbe de Vojislav Šešelj et du Parti radical national) et de l'autre, celui du Mouvement du Mouvement du Renouveau Serbe (ou Srpski Pokret Obnove/Српски покрет обнове- SPO)dont [[Vuk Draskoviç]] prend la tête. le premier accusant le second de compromis avec les «''ennemis historiques de la Serbie''». | ||
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[[Vuk Draskoviç]] affiche les orientations de son nouveau mouvement. Il entend rendre à la Yougoslavie son identité nationale à travers son système monarchique tout en intégrant l'Union européenne. Le pays est en proie à la guerre civile et la désintégration de ses frontières. Chaque province proclame son indépendance les unes après les autres (Croatie, Bosnie-Herzegovine, Macédoine et Slovénie). Se positionnant dans l’opposition au régime du Président Slobodan Miloseviç (1941- 2006, Président de la Yougoslavie/serbie de 1989 à 2000), le SPO organise le retour de la famille royale en 1991. Des dizaines de milliers de serbes acclament à Belgrade le Prince Alexandre II et ses enfants. | [[Vuk Draskoviç]] affiche les orientations de son nouveau mouvement. Il entend rendre à la Yougoslavie son identité nationale à travers son système monarchique tout en intégrant l'Union européenne. Le pays est en proie à la guerre civile et la désintégration de ses frontières. Chaque province proclame son indépendance les unes après les autres (Croatie, Bosnie-Herzegovine, Macédoine et Slovénie). Se positionnant dans l’opposition au régime du Président Slobodan Miloseviç (1941- 2006, Président de la Yougoslavie/serbie de 1989 à 2000), le SPO organise le retour de la famille royale en 1991. Des dizaines de milliers de serbes acclament à Belgrade le Prince Alexandre II et ses enfants. | ||
Lors de la manifestation du 9 Mars 1991, organisée par les monarchistes afin de dénoncer contre les interventions armées de la Serbie dans les autres provinces qui proclament leur indépendance | Lors de la manifestation du 9 Mars 1991, organisée par les monarchistes afin de dénoncer contre les interventions armées de la Serbie dans les autres provinces qui proclament leur indépendance. [[Vuk Draskoviç]] fait l'objet de tentatives de déstabilisation de la part du régime qui le brocarde régulièrement à la télévision nationale. Lors de l'élection présidentielle, [[Vuk Draskoviç]] était arrivé second avec 16.40% des suffrages (soit 824 674 voix) et 15.79% aux élections législatives (794 789 voix). Pour le gouvernement de Miloseviç, le leader du mouvement monarchiste doit être arrêté. La manifestation tourne à l'émeute, la police charge les manifestants avec violence (2 morts). [[Vuk Draskoviç]] est arrêté mais devant l'ampleur des manifestations, le gouvernement doit le libérer quelques jours après. | ||
En 1993, le régime de Miloseviç l’embastille durant deux mois avec son épouse avant être libéré grâce à la pression internationale. Draskoviç échappera néanmoins à deux attentats en Octobre 1999 et le 15 Juin 2000. | En 1993, le régime de Miloseviç l’embastille durant deux mois avec son épouse avant être libéré grâce à la pression internationale. Draskoviç échappera néanmoins à deux attentats en Octobre 1999 et le 15 Juin 2000. | ||
Version du 31 mars 2017 à 20:43
Le Mouvement du renouveau serbe' (en cours de ré-écriture)
Mouvement monarchiste né le 14 Mars 1990 d’une scission opérée lors du premier congrès de son parti, il réclame la restauration de la monarchie abolie en 1945. Il a été membres de diverses coalitions gouvernementales et a permis à la famille royale des Karađorđević.
Le renouveau du monarchisme en Serbie
Le 6 janvier 1990, alors que la Yougoslavie titiste connaît les premières pâleurs de son étoile rouge, l'écrivain et journaliste Vuk Draskoviç (né en 1946), un ancien membre du Parti Communiste et Mirko Jović (né en 1959, futur leader de la milice des Aigles blancs) fondent le mouvement du renouveau serbe (Српска народна обнова). Mais rapidement des tensions éclatent au sein du parti. Lors du premier congrès du parti, le 8 juin 1990, l'aile la plus dure du parti royaliste accuse Vuk Draskoviç de compromis avec les «ennemis historiques de la Serbie». Peu après la première participation du mouvement aux élections du 9 décembre 1990 avec un programme volontairement nationaliste afin de lutter contre «l'extrémisme anti-yougoslave et anti-serbe en Croatie» , les désaccords entre les cadres deviennent publiques. c'est la scission en février 1991 avec d'un côté, la création du Parti radical serbe (SRS)( fusion du Mouvement tchetnik serbe de Vojislav Šešelj et du Parti radical national) et de l'autre, celui du Mouvement du Mouvement du Renouveau Serbe (ou Srpski Pokret Obnove/Српски покрет обнове- SPO)dont Vuk Draskoviç prend la tête. le premier accusant le second de compromis avec les «ennemis historiques de la Serbie».
Vuk Draskoviç affiche les orientations de son nouveau mouvement. Il entend rendre à la Yougoslavie son identité nationale à travers son système monarchique tout en intégrant l'Union européenne. Le pays est en proie à la guerre civile et la désintégration de ses frontières. Chaque province proclame son indépendance les unes après les autres (Croatie, Bosnie-Herzegovine, Macédoine et Slovénie). Se positionnant dans l’opposition au régime du Président Slobodan Miloseviç (1941- 2006, Président de la Yougoslavie/serbie de 1989 à 2000), le SPO organise le retour de la famille royale en 1991. Des dizaines de milliers de serbes acclament à Belgrade le Prince Alexandre II et ses enfants.
Lors de la manifestation du 9 Mars 1991, organisée par les monarchistes afin de dénoncer contre les interventions armées de la Serbie dans les autres provinces qui proclament leur indépendance. Vuk Draskoviç fait l'objet de tentatives de déstabilisation de la part du régime qui le brocarde régulièrement à la télévision nationale. Lors de l'élection présidentielle, Vuk Draskoviç était arrivé second avec 16.40% des suffrages (soit 824 674 voix) et 15.79% aux élections législatives (794 789 voix). Pour le gouvernement de Miloseviç, le leader du mouvement monarchiste doit être arrêté. La manifestation tourne à l'émeute, la police charge les manifestants avec violence (2 morts). Vuk Draskoviç est arrêté mais devant l'ampleur des manifestations, le gouvernement doit le libérer quelques jours après.
En 1993, le régime de Miloseviç l’embastille durant deux mois avec son épouse avant être libéré grâce à la pression internationale. Draskoviç échappera néanmoins à deux attentats en Octobre 1999 et le 15 Juin 2000.
Résultats électoraux depuis 1992
Le SPO s’est lancé dans l’arène politique en participant aux élections législatives soit au sein d’une coalition (en 1992 avec le PDS et obtient 50 sièges soit 20% des voix, en 1993 avec le parti de la Nouvelle Démocratie et Alliance Civique et obtient 37 sièges avec 18% , avec le Parti Démocratique Serbe en 2000 et n’obtient que 3,3% (aucun siège), en 2003 avec la Coalition de la Nouvelle Serbie 7.7% (13 Sièges), 2007 3,3% et en 2008 avec le Parti Pour Une Serbie Européenne soit 38.42 (102 sièges dont 4 au SPO) ou soit en son nom propre (1990 avec 16 sièges (7,6%), en 1997 avec 45 sièges (18%) 2002: 4 ;5% (0 sièges))
Ses alliances avec des partis conservateurs lui ont permis d’obtenir de 1999 à 2007, le poste de Ministre des Affaires Etrangères de Yougoslavie et de Serbie.Le SPO a occupé brièvement le poste de Vice Premier Ministre de Yougoslavie en 1999.
En 2003, le Synode de l’Eglise Orthodoxe s’est prononcé en faveur de la monarchie si elle venait à être rétablie.
| Année | Votes | % | Elus | Statut | Alliances |
|---|---|---|---|---|---|
| 1990 | 794,789 | 15.79% | 19 | Opposition | SPO |
| 1992 | 797.831 | 16.89% | 30 | Coalition | SPO/Mouvement démocratique de Serbie |
| 1993 | 715,564 | 16.64% | 37 | Coalition | SPO/Mouvement démocratique de Serbie |
| 1997 | 793,988 | 19.18% | 45 | Opposition | SPO |
| 2000 | 141,296 | 3.77% | 0 | Opposition | SPO |
| 2003 | 293,082 | 7.66% | 13 | Coalition | SPO/Nouvelle Serbie |
| 2007 | 227,580 | 3.33% | 0 | Opposition | SPO |
| 2008 | 1,590,200 | 38.42% | 4 | Coalition | SPO/Pour une Serbie européenne |
| 2012 | 255,546 | 6.53% | 4 | Opposition/Coalition | SPO |
| 2013 | 1,736,920 | 48.35% | 5 | Opposition/Coalition | SPO/ Coalition Renouvellement |
| 2016 | 1,823,147 | 48.25% | 3 | Opposition/Coalition | SPO/Parti progressiste serbe |
Le Mouvement Démocratique du Renouveau Serbe Srpski Demokratski Pokret Obnove
En 2005, le SPO a été victime d’une scission. Sur 13 Députés, 9 adhérents au Mouvement Démocratique du Renouveau Serbe de Veroljub Stevaioviç (né en 1946) et de Vojislav Mihaïloviç (né en 1951).
Stevaioviç est le Maire de Kragujevac depuis 1996. Ancien élu du SPO en 1993, il fut nommé Vice Président du mouvement royaliste jusqu’en 2005. Ancien Ministre de l’Industrie en 2000, il a été élu député sur la liste du Président Tadiç. En effet des dissensions avec Mihaïloviç n’ont pas permis à leur mouvement de se présenter aux élections de 2008. Mihaïloviç, petit fils du général royaliste du même nom et exécuté par les Titistes en 1946, fut Maire royaliste de Belgrade de 1999 à 2000. Il a échoué à se faire élire député en 2000.
Le Mouvement Démocratique du Renouveau Serbe occupe 2 postes de députés (2008) mais sans étiquettes. Il s'est dissout en 2010 faute d'avoir pu se faire ré-enregistrer comme mouvement politique.
Etat du Mouvement du Renouveau Serbe depuis 2011
Vuk Draskoviç, né en 1946, demeure toujours le leader du SPO. Acteur incontournable de la politique serbe, le Mouvement du Renouveau Serbe a été membre du gouvernement mis en place de 2008 à 2012. Il occupait le poste de Ministre de la Diaspora au sein du gouvernement. Lors de la démission du gouvernement serbe en mars 2012, et en vue des élections législatives, le Mouvement du Renouveau Serbe a conclu une alliance avec le Parti libéral démocrate (Liste Prokret, « bouleversement » ou « renversement en serbe »).Ils ont obtenu lors du scrutin du 6 mai 2012 7% des voix (255 546 voix) et 19 députés.
Le SPO est membre de la Conférence monarchiste internationale.
Le 15 Avril 2011, une importante manifestation monarchiste réunissant des centaines de monarchistes a eu lieu pour commémorer l'anniversaire de la mort du leader royaliste Tchenik Draza Mihaïloviç, exécuté par les communistes en 1946.
Alexandre II Kargeorgevitch
Le Prince Alexandre II Karageorgevitch, né le 17 Juillet 1945, est le fils du Roi Pierre II (1923- 1970, Roi de 1934 à 1945). Il occupe de nouveau les anciens palais de la famille royale depuis 2001 et prend part à la vie politique et sociale de son pays. Il a 3 enfants dont deux jumeaux (Philippe et Alexandre né en 1982) et Pierre (né en 1980) . Il réclame le retour de la monarchie en Serbie et considère le Kosovo comme partie intégrante de son pays.
