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La '''Revue critique des idées et des livres''' (1908-1924), revue [[politique]] et [[littéraire]] [[France|française]] bimensuelle lancée en avril 1908 par l'éditeur [[Jean Rivain]] et l'écrivain et critique littéraire [[Eugène Marsan]]. [[Fichier:RU.jpg|400px|thumb|left|La Revue critique des idées et des livres]]
La '''Revue critique des idées et des livres''' (1908-1924), revue [[politique]] et [[littéraire]] [[France|française]] bimensuelle lancée en avril 1908 par l'éditeur [[Jean Rivain]] et l'écrivain et critique littéraire [[Eugène Marsan]]. [[Fichier:scan0004.jpg|400px|thumb|left|La Revue critique des idées et des livres]]


== Orientation de la revue ==
== Orientation de la revue ==

Version du 1 novembre 2009 à 11:30

La Revue critique des idées et des livres (1908-1924), revue politique et littéraire française bimensuelle lancée en avril 1908 par l'éditeur Jean Rivain et l'écrivain et critique littéraire Eugène Marsan.

La Revue critique des idées et des livres

Orientation de la revue

D'inspiration maurrassienne, elle est, avant la Première Guerre mondiale, le porte parole de l'école néo-classique et du nationalisme littéraire. Elle est également proche des idées syndicalistes et néo-royalistes développées par le Cercle Proudhon, alors animé par Henri Lagrange et Georges Valois. Fédéraliste, elle soutient fortement le mouvement de décentralisation et de renaissance des identités régionales qui apparaît au début du XXe siècle.

D'une grande qualité littéraire, rassemblant la fine fleur des écrivains nationalistes, la Revue critique dispose rapidement d'une influence étendue. Elle dialogue avec la Nouvelle Revue Française, que lancent à la même époque André Gide et Jacques Copeau et qui milite elle aussi pour une renaissance classique. Elle fait campagne contre le romantisme, le « bovarysme » (concept lancé par Jules de Gaultier), la fraction décadente du symbolisme et le théâtre en vogue.

Défense du classicisme, éloge de Stendhal, promotion de l'école romane et de l'école fantaisiste

Farouchement attachée à Stendhal, elle défend l'idée d'un classicisme ouvert, vivante expression du génie français. Accueillant une grande variété de goûts littéraires, elle soutient aussi bien la renaissance des littératures régionales, en faisant une large place aux poètes de l'école romane, Maurice du Plessys, Raymond de La Tailhède, Ernest Raynaud, Lionel des Rieux, que la jeune école fantaisiste représentée dans ses colonnes par Paul-Jean Toulet, Francis Carco, Jean-Marc Bernard, Tristan Dérème, Tristan Klingsor, Jean Pellerin et Léon Vérane. Lors de la campagne menée par l'Action française contre les idées d'Henri Bergson durant l'année 1914, les principaux animateurs de la revue refusent de choisir entre leur fidélité à Maurras et leur admiration pour Bergson et la revue prend alors ses distances avec le mouvement maurrassien.

La revue publie plusieurs numéros spéciaux consacrés à Richelieu, Rousseau, Stendhal, Mistral, Moréas et Barrès.

Rédacteurs

La rédaction de la revue est durement touchée lors du premier conflit mondial : dix-sept de ses jeunes rédacteurs, soit plus du tiers de son effectif, sont tués ou portés disparus. Les survivants relancent la publication en 1919, mais le nouveau contexte politique et littéraire n'est plus réellement porteur. Le groupe se disperse en mai 1924 pour rejoindre la Revue universelle, récemment créée par Jacques Bainville et Henri Massis, qui exprime une ligne maurrassienne plus classique, ou d'autres revues de la mouvance royaliste (Cahiers d'Occident, Latinité, la Revue du siècle)

Parmi ses principaux collaborateurs :

Bibliographie

  • François Huguenin, À l'école de l'Action française, Paris, Éditions Jean-Claude Lattès, 1999.
  • Henri Clouard, Histoire de la littérature française, du symbolisme à nos jours, Paris, Éditions Albin Michel, 1949.
  • Eugen Weber, L'Action française, trad. Michel Chrestien, Paris, Fayard, 1985.

Lien externe