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Le 20 mars 1975, le Prince Alphonse recueille la succession légitimiste sous le nom d’Alphonse II après le décès de son père et prend le titre de Duc d’Anjou le 3 août 1975. | Le 20 mars 1975, le Prince Alphonse recueille la succession légitimiste sous le nom d’Alphonse II après le décès de son père et prend le titre de Duc d’Anjou le 3 août 1975. | ||
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* [http://www.youtube.com/watch?v=2TxTifq4o10] : Extrait du Film sur la Vie d'Alphonse II (You Tube) (Espagnol) | * [http://www.youtube.com/watch?v=2TxTifq4o10] : Extrait du Film sur la Vie d'Alphonse II (You Tube) (Espagnol) | ||
[[Category:Royalisme français]] | |||
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Version du 16 septembre 2012 à 15:07
Alphonse II Fils du Roi de jure Henri VI- Jacques de Bourbon (1908-1975) et d’Emmanuelle de Dampierre (1913-2012), le Prince Alphonse (Jacques Marcellin Emmanuel Victor Marie) naît le 20 avril 1936 à Rome, lieu d’exil d’une partie de la famille royale des Bourbons Espagne.
Jeunesse et complots
La séparation de ses parents en 1947 heurte le Prince qui n’a que 11 ans. Et à cette séparation vont bientôt s’ajouter les difficultés économiques auquel pallie le mouvement légitimiste et carliste (Emmanuelle de Dampierre fut toujours considérée comme la Duchesse d’Anjou et Ségovie après son divorce par les royalistes légitimistes) et enfin par le remariage de sa mère avec l’italien Antoni Sozzani.
Enfin fallait-il ajouter une certaine animosité entre Henri VI -Jacques de Bourbon, et son frère, le Comte de Barcelone et Roi de jure d’Espagne, Jean (Juan ) III.
Le jeune Prince Alphonse grandit dans une atmosphère où tous complotent pour la restauration de la monarchie. Le père du Prince Alphonse était atteint de surdité et sur l’instance du Roi Alphonse XIII avait du renoncer au trône d’Espagne dont il aurait du hérité. C’est son frère cadet, Don Juan qui était devenu l’héritier du trône d’Espagne. Une certaine animosité s’installa entre les deux frères. Le 23 juillet 1945, Jacques –Henri de Bourbon écrivit une lettre surprenante à son frère le Comte de Barcelone, où il convenait de s’être mésallié en épousant Emmanuelle de Dampierre et de fait ses enfants perdaient leurs droits à la succession d’Espagne. Alphonse II affirma au cours d’un entretien (1987) que son père avait signé cette lettre sans même la lire où partiellement, évoquant du bout des lèvres un complot au sein de la famille royale pour l’écarter, lui et son frère, de la succession au trône d’Espagne.
Le 26 juillet 1947, les Cortès rétablissaient le Royaume d’Espagne. Le Prince Alphonse recouvra ses droits et continua ses études en Suisse où il apprit à parler couramment l’allemand et l’anglais, sa passionna pour le ski et obtint son baccalauréat en 1954.
Revenu en Espagne pour achever des études de droit à l’Institut des Sciences Politiques et Économiques de Madrid, il fut reçu par le Généralissime Franco, à la tête de l’Etat espagnol depuis 1936. Les milieux monarchistes qui gravitaient autour du Généralissime Franco étaient divisés entre carlistes (le mouvement étant lui-même plus que divisé), juanistes, carloctavistes voir partisans des Habsbourg- Lorraine. Cette entrevue remua largement les monarchistes espagnols alors que chaque camp tentait d’imposer son candidat au trône.
En 1957, il effectua son service militaire (il en sortira major de sa promotion d’officiers de réserve de l’Armée de l’air) avant de reprendre ses études de droit qu’il acheva en 1959.
Le 8 mai 1956, c’est en sa qualité de Dauphin de France que le Prince Alphonse assiste dans la basilique St Denis à la remise d’un reliquaire de Saint Louis. Toute la maison de Bourbon ( et des membres du gouvernement français dont le Président René Coty ) était représentée hormis la branche des Orléans qui avaient préférée s’abstenir en raison des divergences dynastiques qui opposaient les deux lignages Bourbons pour la succession au trône de France.
Depuis le décès du Roi Alphonse XIII le 28 février 1941, Jacques Henri de Bourbon avait fait acte de prétention légitime au trône de France. A défaut du trône espagnol, le père du Prince Alphonse pouvait espérer le trône français.
Le Généralissime Franco ayant choisi pour lui succéder après sa mort, le Prince Juan Carlos de Bourbon, fils du Comte de Barcelone, au grand dam de la minorité carliste qui considérait le Prince Alphonse comme un possible prétendant. Comme compassion, le gouvernement espagnol nomma le Prince Alphonse Ambassadeur d’Espagne en Suède de 1969 à janvier 1973. Le gouvernement espagnol ne cacha pas sa joie d'éloigner également un prétendant qui comptait trop de partisans dans l'Espagne franquiste.
Le Prince Alphonse occupa peu après la Présidence de l’Institut culturel hispanique (1973 à juillet 1978). Il avait alors refusé le poste d’Ambassadeur en Grèce, refusant de cautionner le régime militaire qui avait renversé la monarchie grecque. En 1977, il prendra la présidence de la Fédération espagnole de ski.
Mariage et descendance
Le 8 mars 1972, il épouse Marie Carmen Martinez Bordiu y Franco (né le 26 février 1951), petite- fille du Généralissime Franco, d’ailleurs surnommée surnom « la nietísima » (« la petite-fillissime »). De ce mariage d’amour naîtra le Prince François, le 22 novembre 1973 et tiré Duc de Bourbon, et le Prince Louis XX - Alphonse, le 25 avril 1974.
Un mariage qui ne qui ne fut pas sans polémiques dans la mouvance monarchiste française. Certains caciques du régime tentèrent de convaincre Franco de nomme le Prince Alphonse comme son successeur, exploitant l’aversion du Généralissime pour le Comte de Barcelone.
Le 22 novembre 1972, il fut titré Duc de Cadix.
Le couple, qui connaît des difficultés importantes, se sépara le 16 novembre 1979 et le divorce fut prononcé le 10 avril 1980. Le mariage fut définitivement annulé le 16 décembre 1986. Marie Carmen Martinez Bordiu y Franco perdra ses titres et la garde des enfants. Elle refait sa vie avec un antiquaire de français du nom de Jean Marie Rossi (une fille naîtra de cette union le 28 avril 1985). Après un divorce en 1994, l’ancienne Duchesse entama une relation avec Robert Federici puis en 2006 épouse l'homme d'affaire espagnol José Campos, de 13 ans plus jeune qu’elle.
Le 7 février 1984, le Prince François décéda des suites de l’accident (arrêt cardiaque) que le Prince avait eu deux jours auparavant sur une route de Pampelune (Navarre) et qui blessa également le Prince Louis- Alphonse et leur gouvernante.
Prétendant légitimiste
Le 20 mars 1975, le Prince Alphonse recueille la succession légitimiste sous le nom d’Alphonse II après le décès de son père et prend le titre de Duc d’Anjou le 3 août 1975.
En France, le Baron Hervé Pinoteau (né en 1927) assure le secrétariat du Prince depuis 1962.
Alphonse II dès son accession au trône de jure entend donner un nouveau souffle au légitimisme et va s’évertuer à rassembler ses partisans. Depuis les années 50, le légitimisme avait refait son apparition dans la mouvance royaliste française. Loin d’être éteint, le légitimisme restait néanmoins très minoritaire en France. Mais les déçus du Comte de Paris et du Maurrassisme avaient décidé de rejoindre les rangs des «Blancs d’Eu» et avaient désormais gagné le surnom d’Alphonsistes.
En 1973, le Baron Pinoteau prend la direction de l’Institut de la maison du Bourbon, véritable vitrine des prétentions du Duc de Cadix. En 1979, Gérard Saclier (1925-2006) de la Bâtie rebaptise l’Association générale des légitimistes de France (crée en 1956) en une Union des cercles légitimistes de France (UCLF) dont l’objectif fut d’encourager l’étude du légitimisme et de la monarchie française.
La commémoration du millénaire capétien (1987) fut pour le mouvement légitimiste l’occasion de se révéler au grand public français et faire connaître une autre doctrine du monarchisme français. Le Prétendant resta 45 semaines en France, visita 60 villes, fut accueilli par 3000 personnes à Saumur, reçu par le Ministre des Anciens combattants à Béziers, 3 fois par le maire de Lyon .. etc mais fut ostracisé par le Président François Mitterrand qui réserva la primeur des festivités au Comte de Paris, Henri VI d’Orléans.
Le Comte de Paris, Henri VI d’Orléans, affirmait que le Duc de Cadix en sa qualité de Prince espagnol ne pouvait prétendre au trône de France etd e facto ne pouvait présider la moindre cérémonie du millénaire. Hors le Prince Alphonse II était né d‘une mère de nationalité française et le code de la nationalité de 1945 stipulait que « les enfants qui naissaient dune mère française étendaient ce privilège aux enfants déjà nés dans ces conditions (…) ». De fait, le Prince espagnol pouvait revendiquer sa nationalité française en toute légalité.
Le 14 décembre 1987, lors d’une allocution au Cercle d’opinion, il déclare : « Je ne suis pas un prétendant, je suis l’aîné des capétiens et le chef de la Maison de France, voilà tout (…) ».
Le 28 septembre 1988, il participa à la journée d’hommage du Comte de Chambord, Henri V de Bourbon, à Sainte Anne d’Auray devant un millier de partisans.
Dans les années 80, c’est plus de 200 cercles monarchistes qui se réclament du Duc d’Anjou. Daniel Hamiche (né en 1947), ancien maoïste reconverti dans le catholicisme traditionnel édite la Feuille (mensuelle) d’information légitimiste, véritable organe du mouvement légitimiste en 1984 et qui deviendra plus tard, le légitimiste. Un journal qui s’arrêta au début des années 2000.
Le Procès du millénaire
En 1988, le Comte de Clermont futur Henri VII d'Orléans, décide d’intenter un procès à son cousin Alphonse de Bourbon pour lui interdire le port des armes de France « trois fleurs de lys d'or en position deux et un sur champ d'azur », et déclara que cette branche des Bourbons se servait d'un « symbole de la France », estimant là qu’il s’agissait d’un préjudice. Aux côtés du Comte de Clermont, les Princes Ferdinand de Bourbon- Siciles et Sixte- Henri de Bourbon- Parme.
Mais le 21 décembre 1988, le Tribunal de grande instance de Paris débouta le Comte de Paris reconnaissant que :
- l'appartenance de ces armes à la Maison de Bourbon (pas seulement aux aînés mais à toute la famille puisque le droit actuel ne reconnaît pas le droit d'aînesse) et qu'au sein de cette maison, les princes de la Maison d'Orléans forment la branche cadette des Bourbons
- que selon les anciennes coutumes, l'usage des ces armes était réservé aux aînés alors que les cadets devaient y ajouter un lambel pour les porter.
- que les Bourbons d'Espagne les ont toujours portées pleines (sans lambel) sans que les Orléans ne protestent et qu'Henri d'Orléans n'a pu apporter la preuve d'en avoir subi un préjudice.
Cette décision fut plus tard confirmée par la cour d'appel de Paris, le 22 novembre 1989.
Décès d'Alphonse II
Le 22 janvier 1989, alors qu'il a décidé de tester une des pistes de ski pour le Championnat du monde de ski alpin à Beaver Creek (Etat du Colorado, États-Unis), le Prince heurte à pleine vitesse un câble tiré en travers de la piste. Blessé mortellement au cou, il décède peu après. L'enquête fut ouverte pour homicide avant de conclure à un "accident". Deux jours auparavant, 5000 légitimistes s’étaient rassemblées autour de sa personne lors de la commémoration annuelle du décès de Louis XVI.
Alphonse II sera inhumé à Madrid, dans la chapelle du monastère des Déchaussées royales, aux côtés de son fils aîné, le Prince François
A sa mort, le Prince Alphonse était fiancé à la Princesse Constance de Habsbourg- Lorraine.
Filmographie
En Septembre 2010, la Chaîne 5 espagnole projeta sur les écrans un film biographique espagnol inspiré de la vie d'Alphonse de Bourbon, Duc d'Anjou.
lien interne
Querelle de succession au trône de France
Bibliographie
- Le Duc d’Anjou m’a dit , Marc Dem , Edition Perrin (1989)
Le Procès du Millénaire, textes officiels & commentaires , Fidelis, Edition Sicre (1994)
Liens externes
- [1]: Hommage de Jean Raspail à Alphonse II de Bourbon
- [2] : Site légitimiste
- [3] : Institut du Duc d'Anjou ( photos du Prince Alphonse )
- [4] : Interview du Prince Alphonse par Thierry Ardisson (You tube)
- [5] : Extrait du Film sur la Vie d'Alphonse II (You Tube) (Espagnol)