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L’aventure du Dauphin ne dure que quelques mois. Devenu Chargé de Mission au Secrétariat Général de la Défense Nationale, il rencontre régulièrement Charles de Gaulle dans le cadre de ses missions voir même cours de chasses à Rambouillet. Il devient le lien officiel ente le Comte de Paris et le Général de Gaulle. La mort de son frère [[François d'Orléans (1935-1960)| François]] en Algérie en 1960 lui permet de demander sa mutation deux ans plus tard 4ème Hussard en Allemagne. | L’aventure du Dauphin ne dure que quelques mois. Devenu Chargé de Mission au Secrétariat Général de la Défense Nationale, il rencontre régulièrement Charles de Gaulle dans le cadre de ses missions voir même cours de chasses à Rambouillet. Il devient le lien officiel ente le Comte de Paris et le Général de Gaulle. La mort de son frère [[François d'Orléans (1935-1960)| François]] en Algérie en 1960 lui permet de demander sa mutation deux ans plus tard 4ème Hussard en Allemagne. |
Version du 4 juin 2023 à 09:40
Henri d'Orléans, comte de Paris, duc de France de jure Henri VII (1933-2019).
Fils d’ Henri, comte de Paris (1908-1999) et d’Isabelle d’Orléans-Bragance (1911-2003), il a été prétendant au trône de France depuis 1999 depuis la mort de son père.
Dauphin de France
Lorsqu’il naît le 14 juin 1933 à Woluwe-Saint-Pierre (Belgique) au manoir d’Anjou. , Henri Philippe Pierre Marie d’Orléans est le premier des fils du Comte de Paris Henri VI et le second de ses enfants.
Sa naissance est annoncée dans tous les journaux royalistes et en particulier dans celui de l’Action française qui se félicite de la continuité dynastique des Bourbons. C’est à la mort du Duc de Guise Jean III (Orléans) qu’il devient officiellement Dauphin de France.
La jeunesse et l‘éducation du Prince va principalement se poursuivre dans divers pays suite à la loi d’exil qui empêche les Princes de la maison de France de séjourner sur le territoire de la République depuis 1886. On retrouve le Prince au Maroc, en Belgique ou au Brésil, suivant ses parents en Espagne puis au Portugal.
Fin 1945, Henri VI d’Orléans reçoit la visite d’un officier du 2ième Bureau, se disant envoyé par le Général de Gaulle. Il propose que le dauphin Henri (12 ans) soit confié à l’État afin d’y recevoir une éducation appropriée et qu’en échange le Comte de Paris renonce à ses droits aux trône. Henri VI de France refusera catégoriquement cette proposition et ce chantage. Néanmoins Henri VI obtient du Président Vincent Auriol en 1947 que son fils aîné soit inscrit au Lycée Montaigne à Bordeaux pour ses études. Deux ans avant l’abrogation de la Loi d'exil, le Dauphin de France foule le territoire de France. Par décret spécial de la République, Henri d’Orléans arrive à Bordeaux en 1948 afin de commencer ses études.
En 1953, il s’installe à Paris et poursuit durant quatre ans ses études en sciences politiques (ENA où le futur Premier ministre et Président Jacques Chirac sera son répétiteur. Il atteint sa majorité le 14 juin 1954 et déjà son père pense à son mariage. Il a le titre Comte de Clermont. On y fait même le tour des quelques prétendantes disponibles . Le Comte de paris écarte les princesses espagnoles (Juan de Bourbon Comte de Barcelone voulait lui-même éviter tout problème de consanguinité), on évoque timidement les princesses italiennes et on évite soigneusement les Habsbourg (Henri VI d’Orléans n’ayant que peu apprécié de se voir reléguer derrière le prétendant au trône d’Autriche lors du mariage de Robert d’Este et Marguerite de Savoie en 1953) pour se rapprocher du Gotha Allemand. C’est dans ce contexte que le Dauphin rencontre en 1955 au cours d’un bal la Princesse Marie-Thérèse de Wurtemberg.
Le 5 juillet 1957, à Dreux, le Dauphin épouse la Princesse Marie-Thérèse de Wurtemberg. Ce mariage est doublement symbolique pour le Comte de Paris, son père. Un mariage royal pour la dynastie des Orléans et un rapprochement avec Général de Gaulle qui prônait une politique de négociation avec l’Allemagne. Charles de Gaulle se fendra même d’une lettre de félicitations le 30 juillet 1957 adressée au Comte de Paris. La presse française et étrangère s’emparent du mariage et en fait ses unes de titre. Y compris parmi les plus républicains d’entre eux comme la Voix du Nord ou la République du Centre qui se feront l’écho de ce mariage princier. Le premier lui accordant un écrit plus romancé, le deuxième plus matérialiste. 150 personnes seront invitées au vin d'honneur de ce mariage royal dont le dernier célébré en France avait eu lieu en 1886.
Carrière militaire en Algérie française et à l’Elysée
Quelques mois après son mariage, le Prince héritier s’engage dans le conflit qui agite l’Algérie française. Il y sera décoré pour faits d’armes à Aïn-Mlila avant de signer un contrat avec l’armée dans l’espoir d’y faire carrière. Le 1er mars 1959, son père le comte de Paris Henri VI d’Orléans est reçu à l’Élysée. Une consécration pour le prétendant qui se voit accorder une heure d’entretien avec le Général de Gaulle. On y évoque la situation politique de la France, de l’Algérie française et surtout de l’avenir du Dauphin Henri. En voie de terminer son service militaire, De Gaulle propose au Comte de Paris d’intégrer son fils aîné au Secrétariat Général de l’Elysée afin qu’il s’initie aux affaires de l’état. Le Comte de Paris est ravi de cette proposition qui rapproche encore plus la famille royale du pouvoir.
L’aventure du Dauphin ne dure que quelques mois. Devenu Chargé de Mission au Secrétariat Général de la Défense Nationale, il rencontre régulièrement Charles de Gaulle dans le cadre de ses missions voir même cours de chasses à Rambouillet. Il devient le lien officiel ente le Comte de Paris et le Général de Gaulle. La mort de son frère François en Algérie en 1960 lui permet de demander sa mutation deux ans plus tard 4ème Hussard en Allemagne.
De 1963 à 1968, le Prince Henri D’Orléans est officier instructeur à la Légion Etrangère (1er REC). A l’issu de sa fin de contrat avec l’armée, il intègre une mission économique en Argentine. Des tensions financières dans le couple princier les séparent en 1974 alors qu'il prend un poste de Directeur des relations extérieures de la Société rhodanienne d'investissements internationaux à Genève.
Conflit familial
En 1981, le Comte de Clermont crée « Centre d’Etudes et de Recherches sur la France Contemporaine » (C.E.R.F.C.) devenu en 1999 l’Institut de la Maison Royale de France pour « réfléchir, avec les Français de toutes sensibilités, de toutes confessions et de toutes origines, sur les grands courants qui agitent notre époque et qui peuvent faire évoluer notre société ». Il n’est pas en accord avec les orientations de son père en matière de politique française et tente de s’en éloigner. Il condamne même l’appel au vote de son père en faveur du candidat socialiste, précisant : « il n’est pas dans le rôle d’un prince de la maison royale de France de donner des consignes de vote ».La rupture entre le père et le fils interviendra avec le divorce du Prince en 1984.
La presse se fait l’écho d’une invitation du Comte de Clermont le 17 février 1986 à une réception organisée par le Président du Front national, Jean-Marie Le Pen. Le Comte de Paris interrogé par l’Express sur la cour assidue que fait le Front national aux monarchistes balaye la question d’une sèche réponse : » eh bien qu’il les garde ! ». Si sur le plan politique le Comte de Paris et le Dauphin s’oppose, une autre querelle survient immédiatement relayée par la presse. Les enfants du Comte de Paris s’inquiètent de la disparition de l’héritage des Orléans. Le Comte de Paris pour financer ses activités politiques vend des tableaux de valeurs.
En 1987, lors des commémorations du Millénaire capétien, le Comte de Paris annonce que ses petits-enfants , Jean et Eudes d’Orléans seront ses héritiers directs. Destitué de sa succession, le Comte de Mortain réagit à coup de communiqués via son secrétariat et refuse tout changement dynastique. Déjà depuis 1981, le père et le fils étaient en conflit au sujet du handicap mental de François, fils aîné d’Henri d’Orléans. Le Comte de Paris préférant de loin le fils cadet Jean de France qui a toutes ses facultés mentales. Pour Henri d’Orléans, hors de question de sacrifier au principe de primogéniture. Lors des commémorations du 21 janvier 1986, les dissensions entre le père et le fils étaient encore plus palpables. Le Comte de Paris faisant lire une messe à la chapelle de Dreux , le Comte de Mortain à l’Eglise Sainte Eustache de Paris ..
L’interview du 9 novembre 1984 accordé à "Paris Match" au sujet du divorce du Dauphin n’avait été guère du goût du prétendant. Henri d’Orléans justifiant son mariage par un acte politique de la part de son père au moment où la France commencer à entamer sa lune de miel avec son ancien ennemi. Le 11 décembre 1986, le Comte de Mortain fut reçu à son tour par François Mitterrand. Ni le Comte de Paris, ni le Dauphin ne bougèrent de leurs positions lors des festivités du Millénaire.
Lors des festivités du bicentenaire de la révolution française en 1989, encore une fois le père et le fils s’affrontent. Le Comte de Clermont refuse de participer à cet événement.
Actions en justice contre les Bourbons
Parallèlement, le Comte de Mortain entame des actions en justice contre Alphonse II de Bourbon afin de lui empêcher de porter le blason des armes de France en février 1988 au motif : « que selon les anciennes coutumes, les armes pleines étaient réservées aux aînés, les cadets devant introduire une brisure dans leur blason . Rejoint ultérieurement par les Princes Ferdinand de Bourbon-Siciles et [[Sixte-Henri de Bourbon-Parme]), le Comte de Mortain est débouté par la justice française le 21 décembre 1988 (Procès du Millénaire). Henri d'Orléans sera aussi débouté le 29 mars 2000 dans une requête présentée devant le tribunal de grande instance de Paris afin de prendre comme patronyme celui de Bourbon et abandonner celui d'Orléans, refus confirmé le 1er février 2001 par un arrêt de la 1ère Chambre de la Cour d'appel de Paris, arrêt entériné le 30 septembre 2003 par la Cour de cassation.
Prises de positions politiques
Depuis la mort du Comte de Paris en 1999, Henri VII d’Orléans était attendu par ses partisans principalement regroupés autour des mouvements de l’Action française, de la Nouvelle action royaliste et de la Restauration nationale. Dès son accession à la prétention, l’Action française maintient ses positions face au nouveau prétendant : "L'Action française n'est pas un parti, de même que Mgr le Comte de Paris n'est pas le chef des royalistes. L'AF reconnaît le Comte de Paris comme héritier légitime du trône de France et veut, en la personne du Prince, défendre le principe de l'institution monarchique. Nous n'avons pas la prétention de développer le programme politique du Prince mais de le faire connaître, ainsi que l'action qu'il mène et entend mener pour la France".
Le Comte de Paris officialise alors l’Institut de la maison royale de France (IMRF) comme son représentant officiel en France et participe à toutes les commémorations royalistes (comme le 21 janvier). En octobre 1994, il avait alors fait t éditer un livre intitulé « Adresse au futur chef de l’état » qui était un condensé de ses prises de positions politiques. L’IMRF édite la Gazette royale qui reprends les communiqués du Prince également présents sur les réseaux sociaux actuels tels que Facebook ou Twitter.
Le 6 mars 2003, il publie le nouvel ordre de succession dans la famille royale, et précise : « Le fait que mon fils aîné, le dauphin François, soit handicapé n'est pas une raison suffisante pour l'écarter de ses droits. Un tel acte arbitraire ouvrirait la porte à toute sorte d'abus ultérieurs. C'est pourquoi mon fils Jean, duc de Vendôme, assume la charge de son frère aîné en tant que Régent du Dauphin ».
En 2007, des rumeurs sur sa probable candidature à l’élection présidentielle secoue le monde royaliste. Mais le Comte de Paris ne se déclare finalement pas. 5 ans plus tard, il demande à faire barrage au Parti socialiste en appelant à voter pour le candidat Nicolas sarkozy.
En 2013, il a pris ouvertement position contre le mariage de personne de même sexe et a exprimé ses inquiétudes face à la montée de l’islamisme en France.
Il a également fait part de son scepticisme dans l'affaire du crâne d'Henri IV, retrouvé et entre les mains du prétendant Louis XX de Bourbon.
Le 25 avril 2014, il a participé aux commémorations du 800ième anniversaire de la naissance de Saint Louis.
Mariages et descendance du Comte de Paris
De son mariage avec Marie-Thérèse de Wurtemberg (née en 1934, Duchesse de Montpensier), Henri d’Orléans a eu 4 enfants.
- Marie d'Orléans (née 1959). Épouse en 1989 le prince Gundakar de Liechtenstein (1949), d'où 5 enfants : Léopoldine (née en 1990), Maria-Immaculata (née en 1991), Johann-Wenzel (née en 1993) , Marguerite (née en 1995) et Gabriel (né en 1998).
- François (III) d'Orléans (né en 1961 - mort en 2018), titré par son père « Comte de Clermont » et « Dauphin de France » . En 1999, Henri VII d'Orléans décide de revenir sur les actes de son père et rend alors à son fils aîné ses « droits dynastiques ». Hier héritier de son grand-père, Jean de Vendôme deviendrait de facto « régent » pour son frère en cas de restauration de la monarchie.
- Blanche d’Orléans (née en 1962), titrée par son père « Mademoiselle de Valois en 2000.
François et Blanche ont été victimes pendant la grossesse de leur mère de la toxoplasmose, dont ils ont gardé de graves séquelles
- Jean d'Orléans ( né en 1965), titré « duc de Vendôme » en 1987, puis « régent du dauphin » en 1999 par son père. Épouse le 19 mars (civilement) Maria-Philomena de Tornos y Steinhart (le mariage religieux a lieu le 2 mai 2009 à Senlis), d'où 2 enfants : Gaston (né en 2009) et Antoinette (née en 2012)
- Eudes d'Orléans (né en 1968), titré « duc d’Angoulême » en 1987. Épouse en juin 1999 à Dreux Marie-Liesse de Rohan-Chabot (1969), d'où 2 enfants : Thérèse (née en 2001) et Pierre (né en 2003).
Le 3 février 1984, le couple princier divorce et le remariage du Dauphin avec Micaëla Cousino Quinones de Léon (née en 1938, divorcée) de Léon le 31 octobre de la même année à Bordeaux provoque l’agacement du Comte de Paris qui déchoit le prince de son titre de Comte de Clermont pour celui de Comte de Mortain. Les deux Princes ne se parlent plus que par communiqués interposés. Il faudra attendre le 7 mars 1991 avant que le père et le fils ne se réconcilient officiellement lors d’une exposition de peinture du Comte de Clermont. Le Comte de Paris ré-attribuant alors le titre de Comte de Clermont à son fils.
Micaëla Cousino Quinones de Léon sera responsable de la Communication du ministre du Budget de 1978 à 1981.
Ce n’est qu’en mars 2009, au terme d’une longue bataille juridique que le mariage religieux a été annulé par l’église catholique.
Le 26 septembre 2009, Henri VII d’Orléans a épousé Micaëla Cousino Quinones de Léon religieusement à l’église Saint-Jean-Baptiste de l’Uhabia, (Arcangues /Pyrénées-Atlantiques). Ce mariage n’a pas été sans causé quelques dissensions au sein des royalistes français y compris dans la famille d’Orléans. Jean de France autant condamné le mariage qu’il l’a boycotté déclarant : «Ce mariage ridiculise notre famille et même l'Eglise... Il scelle la rupture définitive avec mon père !». En 2014, les tensions familiales s’étaient apaisées.
Il meurt à Paris le 21 janvier 2019.
Titulatures
Au décès du Comte de Paris, Henri VI D’Orléans a repris la titulature de son père puis en celui de Duc de France. Ce titre n’ayant jamais existé, il a provoqué et continue de provoquer des railleries dans la mouvance légitimiste qui le nomme désormais par divers sobriquets.
Les titres portés actuellement par les membres de la maison des Bourbons- Orléans n'ont pas d'existence juridique en France .Considérés comme des titres de courtoisie, Ils sont attribués par le chef de maison royale de France.
Il a rétablit «à son avènement» dans l’ordre de succession son fils aîné François (titré comte de Clermont), son frère Michel et son neveu Robert d’Orléans, Comte de la Marche.
Liens internes
- [1] : Royalisme français
Bibliographies
- À mes fils, Éditions Albin Michel, 1989
- Adresse au futur chef de l’État, Éditions Denoël, 1994
- Désolé, Altesse, c’est mon jour de sortie, Éditions Michel Lafon, 1994
- La France survivra-t-elle à l'an 2000 ?, Éditions Godefroy de Bouillon, 1997
- Le passeur de miroir, Éditions Les Presses du Châtelet, 2000
- La France à bout de bras, Éditions Séguier, 2002
- L’histoire en héritage, Éditions Tallandier, 2003
Liens externes
- [2] : Portrait d'Henri d'Orléans par Libération (1999)
- [3] : Site La Couronne
- [4] : Position politique du Comte de Paris
- [5] : Position de l’Action française vis-à-vis du Comte de Paris
- [6] : Procès du Comte de Clermont face à Alphonse II
- [7] : mariage du Comte de Paris
- [8] : Entretien du Comte de Paris avec Nouvelles de France
- [9] : Interview d’Henri d’Orléans par Valeurs actuelles (2013)
- [10] : Soutien du Comte de Paris au candidat Nicolas Sarkozy (Nouvelles de France)
- [11]: Disparition de la fortune du Comte de Paris
- [12] : Mariage du Comte de Paris
- [13] : Position du Comte de Paris contre le mariage de personne de même sexe (Figaro, 2012)
- [14] : Scepticisme du Comte de Paris sur le crâne d'Henri IV
- [15] : Généalogie des Orléans
- [16] / Vidéo You Tube : Henri d’Orléans interviewé par Thierry Ardisson.
- [17] : Video You Tube sur le royalisme en France
- [18] : Page Facebook de Henri d’Orléans
- [19] : 800 ans de Saint Louis