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Monarque absolu issu de l’ethnie minoritaire Tutsi, les Belges lui imposent à l’aube de l’indépendance de créer un parlement et d’organiser des élections multi- ethniques en 1961. Mais la nomination forcée d’un Premier Ministre issu de l’ethnie Hutu aux élections et l’assassinat de son fils, le [[Prince Louis Rwagasore]], va radicaliser les positions du Mwami Mwambutsa. Le Burundi entre alors dans une période d’anarchie politique. Le Nord du pays majoritairement peuplé d’Hutus est soumis à la loi martiale et l’armée déployée. Entre 1964 et 1966, le Mwami nommera 5 Premiers Ministres différents. | Monarque absolu issu de l’ethnie minoritaire Tutsi, les Belges lui imposent à l’aube de l’indépendance de créer un parlement et d’organiser des élections multi- ethniques en 1961. Mais la nomination forcée d’un Premier Ministre issu de l’ethnie Hutu aux élections et l’assassinat de son fils, le [[Prince Louis Rwagasore]], va radicaliser les positions du Mwami Mwambutsa. Le Burundi entre alors dans une période d’anarchie politique. Le Nord du pays majoritairement peuplé d’Hutus est soumis à la loi martiale et l’armée déployée. Entre 1964 et 1966, le Mwami nommera 5 Premiers Ministres différents. | ||
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Le 19 Octobre 1965, une tentative de coup d’état sanglant organisé par des Hutus tourne au massacre ethnique de part et d’autres du pays. Même le parti royaliste UPRONA (Union pour le progrès national) est victime de purges internes. Le Roi se réfugiera au Congo voisin. | Le 19 Octobre 1965, une tentative de coup d’état sanglant organisé par des Hutus tourne au massacre ethnique de part et d’autres du pays. Même le parti royaliste UPRONA (Union pour le progrès national) est victime de purges internes. Le Roi se réfugiera au Congo voisin. | ||
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Le retour des restes du roi avait été prévu pour le 23 mai 2012 et leur inhumation le 25 mai à Muramvya, où il avait été intronisé. L'affaire est encore devant les tribunaux suisses. | Le retour des restes du roi avait été prévu pour le 23 mai 2012 et leur inhumation le 25 mai à Muramvya, où il avait été intronisé. L'affaire est encore devant les tribunaux suisses. | ||
Le 26 janvier 2015, alors "les restes de Mwambutsa IV sont entreposés chez les pompes funèbres en attente d’une décision de la justice civile", le Tribunal de police de Genève acquitte Collette Berete Uwimana, dépositaire de la garde du corps et demi-soeur de la Princesse Rose Iribagiza Mwambusta malgré l'opposition de la Princesse Esther [[Kamatari]]. | |||
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Dernière version du 17 mai 2015 à 13:43
MWAMBUSTA IV/Mwambutsa IV
Noms de 4 Rois du Burundi, également fréquemment écrit Mwambutsa
Né en 1912, il succède à son père Mutaga IV à l’âge de 3 ans. Couronné le 28 Août 1929, tout au long de son règne, le Mwami (Roi) Mwambutsa IV Bangiricenge va tenter de s’émanciper de la tutelle colonisatrice des Belges qui occupe le pays depuis 1916.
Monarque absolu issu de l’ethnie minoritaire Tutsi, les Belges lui imposent à l’aube de l’indépendance de créer un parlement et d’organiser des élections multi- ethniques en 1961. Mais la nomination forcée d’un Premier Ministre issu de l’ethnie Hutu aux élections et l’assassinat de son fils, le Prince Louis Rwagasore, va radicaliser les positions du Mwami Mwambutsa. Le Burundi entre alors dans une période d’anarchie politique. Le Nord du pays majoritairement peuplé d’Hutus est soumis à la loi martiale et l’armée déployée. Entre 1964 et 1966, le Mwami nommera 5 Premiers Ministres différents.
Le 19 Octobre 1965, une tentative de coup d’état sanglant organisé par des Hutus tourne au massacre ethnique de part et d’autres du pays. Même le parti royaliste UPRONA (Union pour le progrès national) est victime de purges internes. Le Roi se réfugiera au Congo voisin.
Mwambutsa IV nomme alors son fils héritier, le Prince Charles N’Diyeze, Régent. Ce dernier profite de l’absence de son père et du concours de l’armée pour le destituer et se faire proclamer Roi sous le nom de Ntare V le 8 Juillet 1966.
Exilé en Suisse, le Mwami Mwambutsa IV décèdera le 1er Mai 1977 à Genève sans avoir revu son pays.
En Mai 2012, des tractations ont eu lieu entre le gouvernement du Burundi et la famille royale afin que le corps du Roi soit rapatrié au Burundi dans le cadre du 50ième anniversaire de l'indépendance du pays. La Princesse Esther Kamatari contre ce retour de la dépouille du souverain a fait bloquer toute autorisation d'exhumation de Mwambutsa IV au motif que dans son testament, le Roi ne souhaitait pas être enterré au Burundi.
Le retour des restes du roi avait été prévu pour le 23 mai 2012 et leur inhumation le 25 mai à Muramvya, où il avait été intronisé. L'affaire est encore devant les tribunaux suisses.
Le 26 janvier 2015, alors "les restes de Mwambutsa IV sont entreposés chez les pompes funèbres en attente d’une décision de la justice civile", le Tribunal de police de Genève acquitte Collette Berete Uwimana, dépositaire de la garde du corps et demi-soeur de la Princesse Rose Iribagiza Mwambusta malgré l'opposition de la Princesse Esther Kamatari.
Liens externes
- [1] : Site consacré à la monarchie du Burundi
- [2] : Site d’information consacré au Burundi
- [3]: Article de la Tribune de Genève sur le rapatriement de la dépouille du Roi 30/04/2012
- [4] : Site d'information du Burundi/ARIB . Les restes de Mwambutsa IV ne seront pas rapatriés, dit Esther Kamatari 18/05/2012
- [5] : Blog souvenir d'un témoin du Burundi royal
- [6] : Iwacu site d'information du Burundi /lettre de la Princesse Esther Kamatari. 07/05/2012