« Hugues Capet (941-987-996) » : différence entre les versions
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== Une partie de chasse aux résultats inattendus== | == Une partie de chasse aux résultats inattendus== | ||
L’assemblée des grands réunie à Compiègne au mois de mai 987 en plaid de justice pour juger Adalbéron , Archevêque de Reims sous la présidence d’Hugues duc des Francs apprit le 22 mai l’accident de chasse qui devait conduire à la mort [[Louis V]], dernier représentant de [[la dynastie des Carolingiens]] qui l’avait convoquée en ce lieu. C’est cette mort qui permit à Hugues Capet , Comte de Paris et duc des Francs (Dux francorum) , d’être élu roi par ses pairs fin mai 987 à Senlis (60300). Il bénéficia pour ce faire du soutien de l’archevêque de Reims , Adalberon face au dernier héritier des carolingiens, Charles, duc de Basse-Lorraine. | |||
[[Fichier:P1050359.JPG|vignette|Plaque commémorative de l'accession d'Hugues Capet au trône.]] | |||
Roi , Hugues le fut de plus en plus depuis Senlis ,en particulier à Noyon (60400) où il fut couronné le dimanche 3 juillet , Noyon où Charlemagne avait déjà connu un sacre en 768 , ce qui le rapprochait de la dynastie carolingienne, et non Reims dont l’église cathédrale était alors en grande transformation et Orléans où il fut sacré. Ses successeurs n’ oublièrent pas Noyon puisque, ses évêques comptèrent au nombre des Pairs ecclésiastiques du royaume de France qui eurent un rôle à jouer lors du sacre. | |||
== Hugues Capet était déjà sur les marches du trône== | == Hugues Capet était déjà sur les marches du trône== | ||
Il serait faux de croire que l’arrivée d’Hugues Capet au pouvoir était totalement inattendue. Dés avant d’être roi de jure | |||
Il serait faux de croire que l’arrivée d’Hugues Capet au pouvoir était totalement inattendue. | |||
[[Fichier:P1050372.JPG|vignette|gauche|Monogramme dit d'Hugues Capet qui figurait aussi sur le timbre commémoratif de 1987]] | |||
Dés avant d’être roi de jure, il est possible de considérer avec Gerbert d’Aurillac que « le roi de fait, c’est Hugues » et il le disait en 985. de son côté Adalbéron, l'archevêque de Reims dira aux "Barons" réunis à Senlis que devait rêgner. en droit celui qui , en pratique,exerçait déjà le pouvoir royal en fait. Hugues Capet, neveu par sa mère Mathilde, du roi de Germanie Otton le grand, est issu de la famille des Robertiens qui gouvernait la Francie (territoire s’étendant entre Meuse et Loire) depuis un siècle, dont deux rois – que l’on rattache à la dynastie carolingienne – sont déjà issus. : Eudes, qui régna entre 888 et 898, et Robert, qui régna de 922 à 923. En pratique, donc, derniers mrembres de [[la dynastie des Carolingiens]] et illustrations des Robertiens alternérent sur le trône. | |||
== La cape du roi Hugues qualificatif de la dynastie qu’il fondera== | == La cape du roi Hugues qualificatif de la dynastie qu’il fondera== | ||
Ce n'est qu'un siècle après sa mort que le surnom de "Capet" est donné à Hugues : probablement parce qu'il était abbé laïque de Saint-Martin-de-Tours, sanctuaire où était conservé un fragment du manteau ou cape ("cappa") de Saint Martin (316-317/ 397) | |||
Par extension, " capétien " désignera le nom de cette dynastie royale qui régnera en direct de 987 à 1328 puis par branches collatérales de 1328 à 1792. L’on se souvint que lors de son procés, le roi de France qui ne portait en pratique qu’un prénom : Louis , suivi d’un numéro cardiinal (Louis XVI) fut affublé du nom de Capet …preuve que les révolutionnaires connaissaient leur histoire. | Ce n'est qu'un siècle après sa mort que le surnom de "Capet" est donné à Hugues : probablement parce qu'il était abbé laïque de Saint-Martin-de-Tours, sanctuaire où était conservé un fragment du manteau ou cape ("cappa") de Saint Martin (316-317/ 397), l’évangélisateur des Gaules. | ||
Par extension, " capétien " désignera le nom de cette dynastie royale qui régnera en direct de 987 à 1328 puis par branches collatérales de 1328 à 1792. L’on se souvint que lors de son procés, le roi de France qui ne portait en pratique qu’un prénom : Louis , suivi d’un numéro cardiinal ([[Louis XVI]]) fut affublé du nom de Capet …preuve que les révolutionnaires connaissaient leur histoire. | |||
[[Fichier:P1050373.JPG|vignette|gauche|Inscription figurant sur le support de l'obélisque de Senlis]] | |||
== Le serment d'Hugues Capet== | |||
A Noyon , le duc à genoux prêta le serment suivant : « Hugues, près de devenir, par la grâce de Dieu, roi des Francs, je promets devant Dieu et devant ses saints, en ce jour de mon couronnement , de conserver à chacun de vous ses privilèges canoniques, la loi qui le régit, la juridiction qu’il exerce ou dont il relève. Je jure avec l’aide de Dieu, et pour autant qu’il me sera possible, de vous assurer une parfaite sécurité comme un roi le doit dans son royaume à chaque Evêque et à chaque église. Enfin, je jure de gouverner le peuple qui va m’être confié sur ses lois et son droit". Ivan Gobry p. 91 ». | |||
== Un mariage utile avec une princesse carolingienne, Adélaïde d'Aquitaine == | == Un mariage utile avec une princesse carolingienne, Adélaïde d'Aquitaine == | ||
De son union avec Adélaïde ( vers 945-1004) naîtront : Gisèle de France (969-Vers 1000),qui épousera Hugues Ier d'Abbeville comte de Ponthieu ; Edwige (970 - 1013) qui épouse Regnier IV, comte de Hainaut. elle se remariera à Hugues III comte Dasbourg, et enfin | |||
De son union avec Adélaïde ( vers 945-1004) naîtront : Gisèle de France (969-Vers 1000),qui épousera Hugues Ier d'Abbeville comte de Ponthieu ; Edwige (970 - 1013) qui épouse Regnier IV, comte de Hainaut. elle se remariera à Hugues III comte Dasbourg, et enfin [[Robert II dit le Pieux (vers 970-996-1031)]] qui lui succèdera. | |||
== Une succession assurée à l’avance par le sacre de son fils Robert == | == Une succession assurée à l’avance par le sacre de son fils Robert == | ||
Le sacre d’Hugues Capet n’avait pas , pour autant, assuré défiinitivement son pouvoir comme en témoigne cet échange entre le roi et un de ses vassaux Adalbert de Périgord. Celui-ci sommé de lever le siége qu’il avait mis devant Tours s’entendit rappeler d’où venait son pouvoir : "Adalbert, qui t'a fait comte ?"… la réponse qui nous a été transmise, elle aussi par
Adhémar de Chabannes, chroniqueur du début du XIème siècle, fusa : "Hugues, qui t'a fait roi ?" | |||
Il était donc prévisible que, comme pour les monarques carolingiens , la succession des capétiens serait un des points faibles de leur dynastie ; la proximité tant géographique que politique de l’Empire en étant une autre. Pour éviter que ne réapparaissent ces problèmes de lignée, Hugues Capet prit soin de faire élire et sacrer ( comme futur roi) le 25 décembre 987, son fils aîné Robert, qui prendra le nom de Robert II le Pieux à la mort du roi Hugues en 996. Le caractère héréditaire de la monarchie capétienne était ainsi préfiguré. | Le sacre d’Hugues Capet n’avait pas , pour autant, assuré défiinitivement son pouvoir comme en témoigne cet échange entre le roi et un de ses vassaux Adalbert de Périgord. Celui-ci sommé de lever le siége qu’il avait mis devant Tours s’entendit rappeler d’où venait son pouvoir : "Adalbert, qui t'a fait comte ?"… la réponse qui nous a été transmise, elle aussi par
Adhémar de Chabannes, chroniqueur du début du XIème siècle, fusa : "''Hugues, qui t'a fait roi'' ?" | ||
[[Fichier:P1050371.JPG|vignette|droite|Obelisque commémoratif du millénaire des Capétiens érigé à Senlis]] | |||
Il était donc prévisible que, comme pour les monarques carolingiens , la succession des capétiens serait un des points faibles de leur dynastie ; la proximité tant géographique que politique de l’Empire en étant une autre. Pour éviter que ne réapparaissent ces problèmes de lignée, Hugues Capet prit soin de faire élire et sacrer ( comme futur roi) le 25 décembre 987, son fils aîné Robert, qui prendra le nom de [[http://www.sylmpedia.fr/index.php/Robert_II_dit_le_Pieux_(vers_970-996-_1031)|Robert II le Pieux]] à la mort du roi Hugues en 996. Le caractère héréditaire de la monarchie capétienne était ainsi préfiguré mais il faudra que les rois de France associent jusqu'à Philippe Auguste, de leur vivant , leur fils aîné à la Couronne pour que le principe d'hérédité monarchique soit accepté sans réticence. | |||
==Le royaume selon Hugues Capet== | ==Le royaume selon Hugues Capet== | ||
''(Rubrique en travaux)'' | ''(Rubrique en travaux)'' | ||
==L’enracinement de Saint-Denis en tant que nécropole royale== | ==L’enracinement de Saint-Denis en tant que nécropole royale== | ||
Mort en 996 prés d’Orléans , au retour d’un pèlerinage sur la tombe de saint Mayeul, le roi défunt est inhumé en l'abbaye de Saint-Denis aux côtés du roi carolingien Eudes. Le tombeau orné de gisant construit à la demande du roi louis IX (Saint Louis) sera , comme celui de ces successeurs, détruits sur ordre de la Convention en Août 1793. | |||
Mort en 996 prés d’Orléans , au retour d’un pèlerinage sur la tombe de saint Mayeul, le roi défunt est inhumé en l'abbaye de Saint-Denis aux côtés du roi carolingien Eudes. Le tombeau orné de gisant construit à la demande du roi louis IX ([[Saint Louis]]) sera , comme celui de ces successeurs, détruits sur ordre de la Convention en Août 1793. | |||
== Bibliographie== | |||
Ivan Gobry. les Capétiens ( 888-1328). Documents d'histoire . Tallandier 2001. | |||
==Liens externes== | ==Liens externes== | ||
[http://www.geneal.com/geneal7/G_CAPEDIA_La%20descendance%20Hugues%20CAPET.pdf La | * [http://www.geneal.com/geneal7/G_CAPEDIA_La%20descendance%20Hugues%20CAPET.pdf] : Généalogie d'Hugues Capet | ||
* [http://chrisagde.free.fr/capetiens/hcapetroi.htm] : Biographie d'Hugues Capet | |||
* [http://www.histoire-fr.com/capetiens_france_11_1.htm] : Biographie d'Hugues Capet | |||
* [http://www.herodote.net/1er_juillet_987-evenement-9870701.php]: Avénement d'Hugues Capet | |||
*[http://jean-francois.mangin.pagesperso-orange.fr/capetiens/capetiens_1.htm] : La France sous Hugues Capet | |||
[ | [[Category: Royalisme français]] | ||
[[Category:Rois de France]] | |||
[[Category:Liste des rois]] | |||
[[Category:Chroniqueur]] |
Dernière version du 26 septembre 2013 à 09:34
Une partie de chasse aux résultats inattendus
L’assemblée des grands réunie à Compiègne au mois de mai 987 en plaid de justice pour juger Adalbéron , Archevêque de Reims sous la présidence d’Hugues duc des Francs apprit le 22 mai l’accident de chasse qui devait conduire à la mort Louis V, dernier représentant de la dynastie des Carolingiens qui l’avait convoquée en ce lieu. C’est cette mort qui permit à Hugues Capet , Comte de Paris et duc des Francs (Dux francorum) , d’être élu roi par ses pairs fin mai 987 à Senlis (60300). Il bénéficia pour ce faire du soutien de l’archevêque de Reims , Adalberon face au dernier héritier des carolingiens, Charles, duc de Basse-Lorraine.
Roi , Hugues le fut de plus en plus depuis Senlis ,en particulier à Noyon (60400) où il fut couronné le dimanche 3 juillet , Noyon où Charlemagne avait déjà connu un sacre en 768 , ce qui le rapprochait de la dynastie carolingienne, et non Reims dont l’église cathédrale était alors en grande transformation et Orléans où il fut sacré. Ses successeurs n’ oublièrent pas Noyon puisque, ses évêques comptèrent au nombre des Pairs ecclésiastiques du royaume de France qui eurent un rôle à jouer lors du sacre.
Hugues Capet était déjà sur les marches du trône
Il serait faux de croire que l’arrivée d’Hugues Capet au pouvoir était totalement inattendue.
Dés avant d’être roi de jure, il est possible de considérer avec Gerbert d’Aurillac que « le roi de fait, c’est Hugues » et il le disait en 985. de son côté Adalbéron, l'archevêque de Reims dira aux "Barons" réunis à Senlis que devait rêgner. en droit celui qui , en pratique,exerçait déjà le pouvoir royal en fait. Hugues Capet, neveu par sa mère Mathilde, du roi de Germanie Otton le grand, est issu de la famille des Robertiens qui gouvernait la Francie (territoire s’étendant entre Meuse et Loire) depuis un siècle, dont deux rois – que l’on rattache à la dynastie carolingienne – sont déjà issus. : Eudes, qui régna entre 888 et 898, et Robert, qui régna de 922 à 923. En pratique, donc, derniers mrembres de la dynastie des Carolingiens et illustrations des Robertiens alternérent sur le trône.
La cape du roi Hugues qualificatif de la dynastie qu’il fondera
Ce n'est qu'un siècle après sa mort que le surnom de "Capet" est donné à Hugues : probablement parce qu'il était abbé laïque de Saint-Martin-de-Tours, sanctuaire où était conservé un fragment du manteau ou cape ("cappa") de Saint Martin (316-317/ 397), l’évangélisateur des Gaules.
Par extension, " capétien " désignera le nom de cette dynastie royale qui régnera en direct de 987 à 1328 puis par branches collatérales de 1328 à 1792. L’on se souvint que lors de son procés, le roi de France qui ne portait en pratique qu’un prénom : Louis , suivi d’un numéro cardiinal (Louis XVI) fut affublé du nom de Capet …preuve que les révolutionnaires connaissaient leur histoire.
Le serment d'Hugues Capet
A Noyon , le duc à genoux prêta le serment suivant : « Hugues, près de devenir, par la grâce de Dieu, roi des Francs, je promets devant Dieu et devant ses saints, en ce jour de mon couronnement , de conserver à chacun de vous ses privilèges canoniques, la loi qui le régit, la juridiction qu’il exerce ou dont il relève. Je jure avec l’aide de Dieu, et pour autant qu’il me sera possible, de vous assurer une parfaite sécurité comme un roi le doit dans son royaume à chaque Evêque et à chaque église. Enfin, je jure de gouverner le peuple qui va m’être confié sur ses lois et son droit". Ivan Gobry p. 91 ».
Un mariage utile avec une princesse carolingienne, Adélaïde d'Aquitaine
De son union avec Adélaïde ( vers 945-1004) naîtront : Gisèle de France (969-Vers 1000),qui épousera Hugues Ier d'Abbeville comte de Ponthieu ; Edwige (970 - 1013) qui épouse Regnier IV, comte de Hainaut. elle se remariera à Hugues III comte Dasbourg, et enfin Robert II dit le Pieux (vers 970-996-1031) qui lui succèdera.
Une succession assurée à l’avance par le sacre de son fils Robert
Le sacre d’Hugues Capet n’avait pas , pour autant, assuré défiinitivement son pouvoir comme en témoigne cet échange entre le roi et un de ses vassaux Adalbert de Périgord. Celui-ci sommé de lever le siége qu’il avait mis devant Tours s’entendit rappeler d’où venait son pouvoir : "Adalbert, qui t'a fait comte ?"… la réponse qui nous a été transmise, elle aussi par Adhémar de Chabannes, chroniqueur du début du XIème siècle, fusa : "Hugues, qui t'a fait roi ?"
Il était donc prévisible que, comme pour les monarques carolingiens , la succession des capétiens serait un des points faibles de leur dynastie ; la proximité tant géographique que politique de l’Empire en étant une autre. Pour éviter que ne réapparaissent ces problèmes de lignée, Hugues Capet prit soin de faire élire et sacrer ( comme futur roi) le 25 décembre 987, son fils aîné Robert, qui prendra le nom de [II le Pieux] à la mort du roi Hugues en 996. Le caractère héréditaire de la monarchie capétienne était ainsi préfiguré mais il faudra que les rois de France associent jusqu'à Philippe Auguste, de leur vivant , leur fils aîné à la Couronne pour que le principe d'hérédité monarchique soit accepté sans réticence.
Le royaume selon Hugues Capet
(Rubrique en travaux)
L’enracinement de Saint-Denis en tant que nécropole royale
Mort en 996 prés d’Orléans , au retour d’un pèlerinage sur la tombe de saint Mayeul, le roi défunt est inhumé en l'abbaye de Saint-Denis aux côtés du roi carolingien Eudes. Le tombeau orné de gisant construit à la demande du roi louis IX (Saint Louis) sera , comme celui de ces successeurs, détruits sur ordre de la Convention en Août 1793.
Bibliographie
Ivan Gobry. les Capétiens ( 888-1328). Documents d'histoire . Tallandier 2001.
Liens externes
- [1] : Généalogie d'Hugues Capet
- [2] : Biographie d'Hugues Capet
- [3] : Biographie d'Hugues Capet
- [4]: Avénement d'Hugues Capet
- [5] : La France sous Hugues Capet