Le Providentialisme en question
Le Providentialisme en question
Qu’il nous soit permis en préambule de remercier tous nos correspondants qu’il soient d’accord ou non avec les lignes qui suivent. C’est grâce à la diversité de leurs apports que nous avons pu approfondir nos reflexions.
De quelques Questions (Q) réponses (R) sur le Providentialisme
Q 1.Vous prônez le retour du roi très chrétien . N’est-il pas inutile ,voire dangereux, de mélanger le spirituel et le temporel ?
R 1. Le retour du roi très chrétien en France ne veut pas dire que sera institué une théocratie. C’est bien le Christ qui a demandé de rendre à Dieu ce qui appartenait à Dieu mais aussi de rendre à César ce qui appartient à César. La mission du roi sera en revanche d’aider ses enfants, les sujets, à assurer, autant que faire se peut le salut de leur âme en faisant éclore les conditions d’une vie sociale qui le facilite ( Application d’une organisation politique économique et sociale qui ne dresse pas les Français les uns contre les autres. Promotion d’un modèle de la famille chrétienne avec la reconnaissance de l’égale dignité de ses composantes- hommes, femmes, parents, enfants-.)
Q 2. Certes mais quand même dans une société déchristianisée comme l’est la nôtre et où les chrétiens ne représentent plus qu’un pourcentage probablement assez petit , comment justifier la dévotion au Sacré-Cœur dévotion qui n’est même pas pratiquée par tous les catholiques ?
R 2. La demande de consécration au Sacré-Cœur présentée , comme nous le croyons par le Christ lui-même ne paraît pas négociable . Elle l’est sans doute d’autant moins si l’on veut bien se souvenir de la série de catastrophes qui a frappé le royaume de Louis XIV après le refus de facto ou de jure de la consécration demandée . Rupture de la succession directe du père au fils et ce tant pour Louis XIV que pour Louis XV. Révolution dite française. Absence de postérité de Louis XIX, Assassinat du duc de Berry, Absence de postérité du Comte de Chambord. D’où l’extinction de la descendance de Louis XIV en France.
Au demeurant quant quelqu’un vous demande une preuve d’amour comme l’avait fait en l’occurrence le Christ, par l’intermédiaire de Ste Marguerite Marie Alacoque (17 juin 1689), peut -on vraiment la lui refuser ?
Q 3. Pouvez vous nous en dire plus sur « cette série de catastrophes» que vous venez d’évoquer.
R 3 Nous emprunterons pour ce faire au site Pontmain une petite partie de ces analyses :
Nous croyons que Notre Seigneur Jésus Christ a ainsi le pouvoir d’arrêter dans Sa Souveraine Volonté que le trône de France puisse être vacant pour une période de temps déterminée et connue de Lui Seul ; châtiment terrible en réponse à la faute extrêmement grave du rejet flagrant de Sa Personne et de Son Règne par tout le pays depuis le 4 septembre 1791, date de l’éviction et du remplacement de notre constitution fondatrice non écrite « Vive le Christ Qui aime les Francs », "par celle de l’Assemblée Nationale « abolissant la Royauté de Droit Divin".
Nous croyons que pendant toutes ces années, Notre Seigneur Jésus Christ s’est entretenu à plusieurs reprises auprès d’âmes privilégiées pour les exhorter à diffuser largement Ses messages et ceux de Sa Très Sainte Mère, demandant aux français de prier instamment, souvent et en grand nombre pour demander le retour du Roi de France et de Son Lieutenant dont Il S’est réservé le droit de choisir, seul, la personne et la famille… Et que ce retour n’est qu’à ce prix.
Q 4.Vous semblez sous estimer les lois fondamentales du Royaume(LFR) . N’ont –elles pas assuré la transmission de la couronne de France tout au long de l’Ancien régime ?
R 4. Les LFR , dégagées par les juristes du roi , et confirmées avec éclat par Jeanne d'Arc, sont apparues au fur et à mesure des besoins pour résoudre des problèmes ciblés (Exclusion des femmes qui pouvaient faire passer par mariage le trône dans des mains étrangères comme l'exclusion d'un roi anglais pour les mêmes raisons). Elles ont été un instrument indispensable d'affermissement du trône de France lors de sa transmission mais elles n’ont pas permis la restauration de la monarchie depuis au moins 1830. Pire Légitimistes et Orléanistes s’emparent chacun de son côté de deux lois fondamentales ( aînesse, nationalité) , lois dont ils font une analyse contradictoire pour justifier les droits de leur champion.
Au demeurant , même validées par les événements avec parfois pas mal d’habileté toute humaine ( voir la « loi salique ») , les LFR restent des constructions humaines. Elles doivent donc céder devant le Commandement de Dieu « Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel" et le trône fait bien partie de la terre.
Dés lors , soyons cohérent avec Dieu et ne prions pas en disant : " Seigneur, Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel excepté pour le trône de France pour lequel ce sera ma volonté qui primera et non la Vôtre »
Q 5. Vous dites qu’il faut se soumettre à la volonté divine. C’est bien ce que nous faisons , Nous servons Louis XX, ainé des descendants de la branche aînée du dernier roi de France
R 5.Aîné visible assurément mais de là à en faire un aîné salique, ce qu’il sera peut-être un jour mais ce que l’hypoyhêque Louis XVII empêche de valider aujourd’hui. Il n’y a donc aucune raison de faire comme si il n’y avait qu’un seul, unique et légitime prétendant au trône. Servons donc le prince de notre cœur tout en respectant les autres. Il y aussi la possiblité d’adopter le régentisme.
Q 6. S’en remettre à la volonté divine du point de savoir qui doit être le Lieutenant de Dieu en terre de France, n’est –ce pas un peu facile ?
R 6. « Facile » est trop dire. Commencez par regarder dans votre propre vie s’il vous est si facile que cela de faire la volonté de Dieu. S’agissant du militantisme royaliste , s’y ajoute une autre difficulté. Le propre du royalisme est de servir un principe incarné en un homme , une famille et non « Marianne », un buste souvent de plâtre posé sur une étagère au milieu d’un certain nombre d’autres ustensiles.
Or les providentialistes ne servent aucun homme en particulier ; c’est pour cela qu’on a pu dire d’eux à bon droit qu’ils servaient plus le Principe que le prince. Pour personnaliser quelque peu leur militantisme, le courant providentialisme a institué le régentisme qui confie au duc d’anjou – mais non à Louis XX- il ya là plus qu’une nuance la régence en sa qualité d’aîné visible des Bourbons . Ils lui confient la régence et non le trône ( e qui les différencie des légitimistes ) car il n’est « que » l’aîné visible et pas obligatoirement l’aîné salique .
Q 7.Vous pensez qu'un jour Dieu rendra à la France sa monarchie légitime ? mais comment cela va t’il se faire?
R 7.: A cette question , les réponses sont différentes, voire divergentes. C’est presque une question de Foi :
- Les Survivantistes professent que cette restauration se fera par la stricte application des lois fondamentales du royaume, autrement dit par l’appel de l’aîné salique des Bourbons, ce qui postule que Louis XVII ne serait pas mort au temple et qu’il aurait bien une descendance présentant tous les caractères de légitimité.
- L es Légitimistes croient eux aussi que cette restauration se fera par la stricte application des lois fondamentales du royaume, autrement dit par l’appel à l’aîné des Bourbons . De fait , si l’on ose ainsi s’exprimer, Louis XX est bien l’aîné visible de ceux-ci
- Les Orléanistes pensent qu’un jour le peuple désabusé appellera sur le trône un prince français né en France et y résidant (hors sanction d’un éventuelle loi d’exil) .L’Alliance royale ne se pose pas la question; l’objectif de ce parti politique étant de sensibliser les Français au royalisme
- Nous Fontevristes, Providentialistes, nous en remettons intégralement à Dieu « Comme Dieu voudra, quand Dieu voudra, et avec qui Dieu voudra » telle est une de nos maximes. Au demeurant implorer Dieu de nous rendre le roi ne saurait nous dispenser d’agir aussi dans la cité pour qu’il en soit ainsi. Saint Ignace de Loyola: "Il faut agir comme si tout dépendait de nous et prier comme si tout dépendait de Dieu".
Liens internes
- [1]: Dévotion au Sacré coeur de Jésus
- [2] : Royalisme régentiste